Les engrais utilisés pour la fertilisation des parcelles cultivées ont beaucoup évolué depuis l’utilisation des bouses de vache, en passant par les engrais chimiques. aujourd’hui les fertilisants aident à une meilleure production tout en veillant au respect de l’environnement.
Les facteurs mis en place pour le développement agricole dans la localité de Baraki n’ont écarté aucun élément pouvant apporter de la valeur ajoutée, non seulement à la production, mais surtout pour moderniser les méthodes d’exploitation agricole tout en veillant à la protection de l’environnement et à la santé des citoyens. C’est ce que l’on relève des explications données par le département d’agriculture et du développement rural dans le contexte de vulgarisation des nouvelles techniques de fertilisation utilisées pour la production de céréales, de légumes et de fruits. A cet effet des journées portes ouvertes ont été tenues afin de sensibiliser les agriculteurs et ’informer les revendeurs sur les produits de fertilisation utilisés. Selon les responsables de l’administration agricole ces journées portes ouvertes sont bien plus efficaces que les campagnes menées par les centres de vulgarisation, lesquels étaient, jusque là, limités à l’Ecole nationale d’agronomie d’El Harrach et l’Institut national de recherches en hydraulique de Baraki.
Usage classique des engrais
Une bonne partie des agriculteurs, activant dans la région de la Mitidja utilisent les méthodes classiques pour la préparation des parcelles cultivées en légumes, méthodes déjà utilisées durant la période coloniale. Les fermiers sont restés fidèles à ces engrais à base, essentiellement, d’excréments d’animaux. En raison de la double activité d’agriculture et d’élevage ovin et surtout bovin, l’usage classique de ce genre de fertilisants est toujours en cours. Certains agriculteurs, établis à la banlieue est de la capitale nous diront à ce propos : "C’est à partir de la fin des années 70 que l’on a été initié aux procédés de fertilisation chimique". Un organisme public continuait durant les années 80 à fournir des quantités et gammes nécessaires au traitement de grandes cultures de céréales.
Fertilisation multi-chimique
De même, les arboriculteurs du Nord ont maintenu l’usage des engrais classiques dans la fertilisation des vergers. A ce titre, les agronomes de l’Institut d’El-Harrach parlent de l’extension de fertilisation à travers les champs situés à travers le territoire de la capitale, et une partie de l’Atlas blidéen à la faveur de la vulgarisation d’anciennes techniques relatives l’évolution des agrumes, qui ont toutefois servi à sauver cette filière de la disparition à cause de l’abandon des terres par bon nombre sédentaires qui se sont reconvertis vers des activités urbaines lucratives. Les années 90 ont été, au regard des agronomes nationaux, déterminantes quant à l’usage d’ultra modernes techniques de fertilisation suivant le progrès qu’a connu le secteur d’agriculture dans notre pays à la lumière des réformes économiques nationales. A ce propos, les cadres du département de la production végétale auprès de la wilaya déléguée de Baraki précisent que grâce à la vaste vulgarisation de nouveaux procédés inhérents aux substances de fertilisation à travers la région, on a réussi à la fois à convaincre les agriculteurs de l’importance de l’utilisation des produits disponibles dans le but de rentabiliser les cultures, mais aussi de veiller à la protection de l’environnement. À titre d’exemple la gestion des effluents a été de mise dans les exploitations agricoles collectives et individuelles, où l’on considère ce procédé "comme étant un levier pour réduire la pollution par les nitrates" et ce dans le souci d’atteindre l’objectif de réduire le lessivage des nitrates sous les parcelles. En parallèle, le raisonnement de la fertilisation pour rentabiliser la production a consisté en la diversification des substances, à savoir la fertilisation organique en utilisant des effluents d’élevage ou encore minérale en introduisant des engrais et produits industriels.