Les habitants du quartier de Zaâtcha, après près de 50 ans de précarité et de souffrance, ont été relogés, mardi dernier, dans des logements flambant neufs à Tessala El-Merdja, une localité située à 30 kilomètres à l’ouest de la capitale.

Le sort des habitants de la cité Zaâtcha, dans la commune de Sidi M‘Hamed à Alger, semble être enfin scellé puisqu‘ils ont été relogés, mardi dernier, dans des logements flambant neufs à Tessala El-Merdja, une localité située à 30 kilomètres à l‘ouest de la capitale. Après une longue et angoissante attente, vu que lesdits citoyens avaient refusé de quitter leurs vieux chalets où ils vivaient depuis 1958 par peur de se retrouver dans l‘exiguïté, puisque les logements qui leur ont été destinés sont des F2 et des F3 seulement, les locataires de Zaâtcha semblent être enfin rassurés par les promesses et les sorties du P/APC de Sidi M‘hamed ainsi que le wali délégué de cette même localité qui ont entamé, depuis mars dernier, des sorties et réunions avec les habitants pour les emmener à accepter de déménager. Le site de Tessala El-Merdja, rappelons-le, abrite 1.300 logements, dont une partie a été attribuée aux occupants d‘un bidonville de Hydra, toujours dans la capitale. 923 familles ont été relogées dans ce même site dans le cadre de l‘éradication de l‘habitat précaire. Il est à noter que la cité de Zaâtcha compte 291 foyers, dont la majorité sont des familles nombreuses composées de 7 à 10 personnes, ce qui explique les craintes des citoyens de l‘étroitesse des appartements de Tessala El-Merdja. Le relogement de ces habitants avait, rappelons-le, connu une grande polémique puisque des citoyens n‘ont pas hésité à investir la rue pour manifester leur inquiétude. Ils ont fini par abdiquer et rejoindre les logements qui leur ont été destinés. Pour rappel, les habitants du quartier de Zaâtcha, après près de 50 ans de précarité et de souffrance, sont sortis de leur silence quelques jours après le relogement des habitants de Diar-Echems dans des habitations décentes et ont, donc, réclamé le droit à un logement décent. Quelques jours après, les autorités locales de Sidi M‘Hamed, et à leur tête M. Mokhtar Bourouina, le P/APC, annoncent la décision de reloger «très prochainement» ces habitants. L‘annonce du site d‘affectation aux habitants a fait réagir les représentants du quartier qui ont tout de suite exprimé leur mécontentement puisqu‘ils s‘attendaient à être relogés dans Alger. Le wali délégué de Sidi M‘Hamed avait annoncé la possibilité du relogement de ces habitants de Zâatcha à Draria, aux Bananiers ou à Seballa, dans la commune de Bir Khadem. Quelques jours après, le maire de Sidi M‘Hamed annonce que le site d‘affectation sera celui de Tessala El-Merdja. Ce qui a eu pour effet de faire monter la tension et Zâatcha est devenu le théâtre d‘incidents entre les forces de l‘ordre et les habitants du quartier
Toutes les commodités existent
Les responsables de la commune de Sidi M‘Hamed ont assuré que le site de la commune de Tessala El-Merdja est doté de toutes les commodités, «contrairement aux allégations de certaines personnes sceptiques qui ne représentent pas le quartier», apprend-on auprès d‘un responsable. «Le secrétaire général de la wilaya, M. Zitouni, a réuni les différents services et leur a donné des instructions fermes pour qu‘ils prennent toutes les mesures pour assurer toutes les infrastructures nécessaires pour le bien-être des citoyens relogés. Les élèves des différents paliers, de leur côté, retrouveront les bancs de l‘école. Le transport, un dispensaire et des agences des différentes sociétés, comme Sonelgaz, Seaal, seront également ouverts sur le site», avait-il affirmé. Il est à rappeler que le programme de l‘éradication de l‘habitat précaire en cours d‘exécution dans la capitale s‘étalera jusqu‘à septembre prochain. Il prévoit le relogement de 12 mille familles et les prioritaires seront celles qui occupent des bidonvilles puis celles habitant dans des immeubles menaçant ruine. Pour réaliser ce projet, une enveloppe de 88 milliards de dinars a été débloquée par la wilaya d‘Alger. C. K.