Les responsables locaux avouent que le maigre budget alloué à leur commune ne peut suffire à la concrétisation des projets importants à même d’aider à rebooster le développement local, à l’instar des projets immobiliers qui nécessitent une importante couverture financière.
La commune de Bourouba souffre depuis de longues anneés d’un grave déficit en matière de développement local. Ce déficit est dû principalement au manque de moyens financiers contre lesquels butte la bonne volonté des élus locaux. En effet, plusieurs projets entamés stagnent, à ce jour, en restant à la première phase de leur réalisation, en raison justement du budget dérisoire qui ne peut suffire à mener à bien ces projets. L’APC de Bourouba dispose en fait d’un budget inférieur à 20 milliards de dinars dont la moitié est consacrée aux salaires des employés et aux divers frais de fonctionnement des services de la commune. Les projets visant à accélérer le développement local sont, selon le premier responsable de la commune, Zoheir Mâatouk, très souvent financés par des subventions de la wilaya d’Alger ou alors ils sont inscrits dans les différents plans nationaux de développement. Les responsables locaux avouent que ce maigre budget ne peut, hélas, suffire à la concrétisation des projets importants et pouvant aider à rebooster le développement local, à l’instar des projets immobiliers nécessitant une importante couverture financière. Face à ces contraintes financières, les services communaux se contentent, pour le moment, de la réalisation de menus projets pas trop onéreux à l’instar de la réhabilitation de certaines infrastructures, comme cela a été fait pour le siège de l’APC ou encore le marché communal qui a, lui aussi, bénéficié d’aménagements et de restructuration. Toujours dans le même cadre, l’éclairage public a été rénové, de même qu’il a été réalisé quelques locaux commerciaux et étals organisés dans le but de faire diminuer, un tant soit peu, le taux dramatiquement élevé du commerce informel à travers les quartiers de Bourouba, notamment à La Montagne, nous avouera le premier responsable de la commune. Concernant l’immobilier - épine dans le pied de l’ensemble des communes algéroises - Bourouba a bénéficié, selon son P/APC, d’un seul programme constitué d’un lot de 50 logements. Il est à noter que les logements socio-participatifs n’ont pas encore vu le jour pour manque de financement. 450 logements LSP sont pourtant prévus à Bourouba, mais pour l’instant seuls les travaux pour la réalisation d’un lot de 150 logements ont été lancés : 100 sur le territoire de la commune et 50 extra muros, ce qui reste «très insuffisant», reconnaît M. Maâtouk. Pour réussir à persuader la wilaya d’Alger de leur accorder une couverture financière pour la réalisation des projets les plus importants et les plus urgents, M. Maâtouk explique qu’il faut faire montre d’énormémenr de patience et ne pas baisser les bras. Il nous dira que les démarches commencent par de longues négociations avec les autorités wilayales pour tenter de les convaincre de la nécessité du projet, il faut ensuite attendre que ce dossier soit d’abord étudié sous toutes ses coutures, attendre la réalisation de son étude et du plan technique pour enfin voir débloquer l’enveloppe financière. M. Maâtouk précise que ces procédures administratives doivent être suivies de près, "il faut savoir être perséverant et ne pas se décourager", nous dit-il. Il faut noter que cette situation a immanquablement des répercussions négatives sur le cadre de vie des habitants de Bourouba. L’absence de commodités, les perturbations en tous genres et une tension permanente, notamment dans les quartiers isolés, font que certaines cités se sont transformées en véritables viviers pour la délinquance accompagnant le mal-être. De l’avis de tous, l’implication de la wilaya d’Alger est nécessaire pour aider Bourouba à réussir son développement local.
C. K.