Un seul centre de santé, situé au chef-lieu, pour une commune abritant des milliers de familles. Cette situation, dénoncée sans répit par ces dernières, ne manque pas de se répercuter négativement sur la prise en charge des malades.
Beaucoup de problèmes sont enregistrés dans le secteur de la santé au niveau de plusieurs communes algéroises. Entre absence totale d’infrastructures de santé et manque flagrant de moyens dans celles existant, le citoyen lambda est malheureusement la principale victime de cette situation. Le secteur de la santé dans la commune des Eucalyptus est l’un des cas les plus illustratifs de cette situation. Un seul centre de santé, au chef-lieu de la commune, et qui n’arrive plus à répondre aux attentes des patients qui y affluent quotidiennement par centaines. Ce déficit ne manque pas de se répercuter sur la qualité des soins. Il est pourtant convenu que pour une bonne prise en charge des citoyens de chaque commune, au moins chaque agglomération urbaine devrait être dotée d’un centre de santé ou du moins d’une salle de soins; Cela permet ainsi d’éviter des déplacements astreignants aux malades, parfois, pour une simple injection ou un pansement et permet par là même de diminuer la tension sur ces centres de santé engorgés. Selon les habitants de cette localité, plusieurs plaintes dans ce sens ont été déposées auprès des services concernées et des autorités locales revendiquant la réalisation d’un centre de santé de proximité, mais sans réponse à ce jour. Les résidants des Eucalyptus sont donc obligés de se déplacer jusqu’à la commune voisine pour leurs soins ou se diriger directement vers le secteur privé, qui face à la gagebie régnant au sein du secteur public, a le beau rôle, même si là non plus, ce n’est pas tout rose puisque les salles d’attente des cabinets privés affichent tous complets et que les patients sont contraints de patienter des heures avant de pouvoir enfin accéder à ces consultations bien souvent hélas baclées devant cette surcharge. «Nous vivons un véritable enfer en l’absence d’infrastructures de santé de proximité, surtout pour les consultations et la prise en charge des malades chroniques qui nécessitent un suivi régulier», nous dit une dame souffrant elle-même de diabète. L’unique centre de santé de cette commune souffre de son côté de la surcharge qui accable l’ensemble de ses capacités matérielles et même humaines, puisque «le personnel n’arrive plus à faire face au nombre impressionnant de malades qui y affluent chaque jour», nous affirme un chef de service au sein de l’unique centre de santé de la localité. D’autre part, ce qui augmente le désarroi des citoyens, notamment ceux résidant dans les deux plus importants quartiers de cette localité, en l’occurence Emir-Abdelkader et Chrarba, c’est la sourde oreille observée par les autorités locales qui «ignorent complètement les revendications des habitants». Alors que, nous affirment-ils, plusieurs promesses leur ont été faites d’inclure le projet de réalisation de centres de santé dans les programmes de la commune, mais rien n’a été fait. Bien que la commune des Eucalyptus souffre de plusieurs autres déficits en matière de commodités de vie au quotidien, les résidants aux Eucalyptus insistent néanmoins sur le manque des infrastructures de santé qu’ils jugent particulièrement pénalisant pour eux et leurs familles. Ils lancent donc un énième appel aux autorités concernées leur demandant de se pencher sérieusement sur ce problème qui mine "leur santé". Ils estiment que ce secteur sensible doit impérativement répondre aux besoin de chacun, ce qui est loin d’être le cas actuellement. C. K.