Un vaste chantier est lancé par la wilaya d’Alger pour la réhabilitation des façades de la ville. Il est prévu la suppression de tout ce qui peut nuire à l’harmonie de la ville : assiettes paraboliques, climatiseurs, citernes...
Pour préserver et donner à la capitale un aspect urbain cohérent et harmonieuxe, la commune d’Alger-Centre a entamé, début 2009, l’opération visant le réaménagement de l’ensemble des façades. Des études urbanistiques se font actuellement à travers la capitale pour lui redonner l’aspect légitime de ville moderne. Ce projet vise également à rejustifier l’appellation d’Alger La blanche galvaudé et ne réflétant plue la réalité depuis bien longtemps. Au terme de ce programme Alger devrait retrouver sa splendeur et sa blancheur immaculée. Ces travaux d’aménagement et d’embellissement, entamés voilà maintenant plus d’un an, sont entièrement financés par l’État. Ce dernier, nous dira M. Betache secrétaire général à l’APC d’Alger-Centre, «accorde énormèment d’importance à l’urbanisation des villes et au système urbain moderne avec toutes ses normes et ses exigences». L’APC d’Alger-Centre compte réaliser ce projet d’aménagement urbain en plusieurs phases. Elle a commencé, selon le même responsable, par l’avenue du 1er-Novembre avant d’arriver à l’ensemble des quartiers de la capitale. «Le choix de l’avenue du 1er-Novembre a été décidé par une commission et est dirigé par le bureau technique de la commune lequel étudie tout le projet, son financement et sa réalisation». Cette commission est composée d’élus et de responsables locaux «qui connaissent parfaitement les spécificités de la commune», explique le responsable. Plusieurs façades de magasins et d’immeuble n’ayant aucune cohérence urbanistique ont été démolis par les services communaux sous la direction d’un architecte, d’un directeur de travaux publics en présence d’un élu. Il faut noter qu’une première tranche de 10 milliards de centimes a été consacrée par l’État à ce projet d’harmonisation des façades pour la seule commune d’Alger-Centre. L’opération consiste en la remise en valeur des façades, mais aussi suprimer toute ce qui peut nuire à l’harmonisation et à l’aspect urbanistique en vigueur à l’instar des assiettes paraboliques, climatiseurs ou citernes... Les citoyens ont bien accueilli ces nouvelles mesures visant à leur offrir un meilleur environnement. «Nous avons trouvé toutes les facilités et même une coopération de la part des citoyens d’Alger-Centre, commerçants et habitants. Personne ne s’est opposé aux travaux, en dépit que cela soit contraignant pour les commerçants forcés de fermer leurs commerces durant les travaux. Il faut dire que les habitants sont conscients que ces aménagements sont à leur profit, d’autant qu’ils ne paient rien pour les façades extérieures, l’État prenant en charge l’intégralité des charges». Réhabiliter les fissures, refaire l’installation des conduites d’eau, d’électricité visibles sur la façade d’un immeuble de façon esthétique ou même invisible quand il y a possibilité, réinstaller les climatiseurs et les paraboles à l’intérieur, la réhabilitation des cages d’escalier , enlever tout ce qui est incohérent sur la façade d’un commerce et le transformer en vitrine présentable et harmonieuse, toutes ces actions et ces travaux ne coûterons rien aux habitants, ni aux commerçants», assure le responsable. L’autre mesure prise par les collectivités locales d’Alger est la récupération et réhabilitation de l’ensemble des caves des immeubles de la commune. Les familles squattant ces espaces seront relogées, du moins pour ceux qui y ouvrent droit. «Des citoyens habitent Des caves d’immeubles depuis de longues années, pour eux un programme de relogement a été tracé par les services de la commune, mais les autres caves récemment squattées par de faux nécessiteux seront simplement expulsés». Cet important programme de réaménagement des façades de la capitale, pour pouvoir prétendre aux normes de ville moderne, doit être suivi par le respect de la salubrité, la stricte gestion de l’urbanisme sans oublier les menus travaux d’entretien et de maintenance des voieries, des trottoirs et des espaces verts...
L’aménagement urbain de la ville nécessite la coopération de tous.
C. K.