L’APC de Bordj El-Kiffan a tracé un riche programme pour tenter de relancer le développement dans la localité. À commencer par l’amélioration du cadre de vie au sein des nombreux "douars" et petits "haouchs", jusque là en marge de la civilisation.
Plusieurs projets ont été inscrits à court, moyen et long termes afin de tenter de mettre fin aux innombrables problèmes qui minent le quotidien des résidants de Bordj El-Kiffan. La plupart de ces aléas sont apparus suite à l’expansion immodérée connue par la localité au cours de ces dernières années. Tous les secteurs seront concernés par ce renouveau : sportif, cultuel, culturel, administratif, travaux publics... Même s’il est déploré un manque criant de moyens, les élus comptent bien arriver à gérer l’expansion urbaine. Le secteur du tourisme, va lui aussi bénéficier d’un nouveau souffle, attendu que ce secteur est inscrit en bonne place dans les priorités de l’assemblée. Bonne nouvelle aussi pour les jeunes de la commune qui réclamaient des infrastructures de loisir et sportives, les autorités communales vont en effet lancer les travaux pour la réalisation d’une salle omnisport afin de combler le vide que connaît ce secteur. Les travaux pour la réalisation de cette salle devraient débuter très prochainement, nous apprend Farid Sabaâ P/APC. Cette infrastructure sportive viendra en renfort de la salle de judo, qui était jusque-là l’unique infrastructure sportive, et qui n’arrivait pas à répondre à une demande de plus en plus grande. La réception de cette salle devrait se faire dans un délai de deux ans, nous affirme le premier responsable de la commune. Il est également prévu de mettre fin aux nombreux problèmes dont pâtissent les douars de la commune, à l’instar du douar Ben-Ziane à Dergana, totalement enclavé.
Des capacités touristiques inexploitées
Cette coquette localité en dépit de ses nombreux manques dans tous les secteurs continue néanmoins à attirer en été des milliers d’estivants. Son «Kiffan Club» est apprécié par les familles qui y trouvent détente et sécurité. Bordj El-Kiffan, qui a traversé une situation sécuritaire assez difficile durant la décennie noire, n’attend qu’un petit coup de pouce pour pouvoir exploiter ses réelles potentialités touristiques. Faute de moyens et d’un budget conséquent, "la localité n’arrive pas à concrétiser ses projets de développement alors qu’elle est en pleine expansion. De nouvelles agglomérations urbaines s’y sont implantées ces cinq dernières années, notamment aux abords des oueds et des plateaux verts", nous explique l’un des responsables au sein de l’assemblée. Cela a mené à un environnement décadent sous la concentration massive des habitants dans certaines zones : douars et haouchs. Cette situation ne manque pas d’engendrer un surplus d’insalubrité et bidonvilisation.
Absence de transport et d’infrastructures scolaires
L’autre problème s’ajoutant aux difficultés que rencontrent les habitants des douars est la rareté, pour ne pas dire l’absence de transport urbain et scolaire, alors que le seul établissement scolaire se trouve à des kilomètres. Les élèves sont contraints de se déplacer à pied, ce qui ne manque pas de se faire ressentir sur leur scolarité. Pas de cantine non plus, ce qui multiplie les déplacements de ces enfants par quatre. Beaucoup se contentent d’ailleurs d’un petit casse-croûte. Cette situation explique le taux élevé des élèves ayant fini par abandonner l’école au cours du premier cursus.Les projets prévus par l’assemblée devraient remédier à cela et offrir de meilleures conditions de scolarité pour ces enfants.
Le tourisme pour booster l’activité économique
Bordj El-Kiffan a un potentiel exceptionnel en matière de paysages et de plateaux verts, ce qui qualifie cette commune pour être l’un des principaux pôles touristiques de la capitale, mais cela reste un vœu pieux en l’absence de moyens. Il est toutefois programmé la réalisation de plusieurs projets dans ce cadre, dont un club, à l’image de Kiffan Club, mais qui sera accessible à tous. Kiffan Club reste en effet inabordable pour les familles aux revenus modestes. Il est donc programmé dans la localité la relance du tourisme «étatique» pour tous. Des études sont menées dans ce sens, nous explique-t-on.
C. K.