L’hôtel, pour les besoins de sa rénovation , est divisé verticalement en deux parties, ceci grâce à l’installation d’un épais mur "provisoire". Ce mur arrive à isoler totalement et de manière incroyable la partie en travaux de celle où une fourmillière d’employés continuent à s’activer pour le bien-être et le confort d’une clientèle qui ne se doute même pas de l’existence du chantier qui bat son plein de l’autre côté du "mur".

L’article paru dans nos colonnes, et reprenant les propos de clients de l’hôtel El Aurassi déplorant les nuisances engendrées par les travaux menés, depuis le 4 novembre dernier, pour la réhabilitation de cette infrastructure, a suscité moults réactions. En effet des clients de cet hôtel nous ont joints pour dire leur étonnement face au tableau, selon eux, sombre et un tantinet porté vers l’excès brossé par notre journaliste. Ce dernier avait bénéficié de l’autre son de cloche, celui des pessimistes, qui avaient apparemment amplifié ces nuisances sonores et autres poussière. Pour tenter de concilier tout ce beau monde et pourquoi pas rendre à César ce qui appartient à... nous avons décidé de nous rendre sur place et voir de visu, ce qu’il en est vraiment de ce chantier.

Un chantier pas comme les autres
Nous devons avouer que nous avons été agréablement surpris par une organisation sans faille. Sitôt franchi le seuil de l’hôtel, et à l’exception du premier niveau où les bruits des travaux sont encore perceptibles, même si assourdis, au niveau des étages personne ne pourrait, en aucune façon, soupconner le chantier tenu derrière l’épais mur "provisoire" installé pour isoler la partie en travaux de celle encore habitée.
La structure de l’hôtel se prêtant parfaitement à une séparation verticale, les travaux peuvent être menée sans que l’une des parties ne soupconne même l’existence de l’autre.
Une seule partie de l’hôtel est donc actuellement en travaux - là c’est le chantier dans le sens littéral du terme, les espaces ayant été entièrement dénudés.

Nécessité d’une mise à niveau
Le P-dg de l’hôtel nous expliquera qu’à l’exception des murs, tout sera refait : plomberie, électricité, parquet, plafond... Il nous expliquera également que le mobilier de même que l’ensemble des sanitaires ont été soigneusement démontés et entreposés par les services de l’hôtel avant le début des travaux, pour pouvoir en faire bénéficier d’autres structures hôtelières, à l’instar des trois hôtels du Sud qui leur ont été raccordés. L’entreprise d’El Aurassi a pour mission la mise à niveau de ces structures. Cette rénovation, nous avons pu le constater de visu, était nécessaire, ceci aussi bien pour la sécurité de la clientèle que pour que l’hôtel puisse continuer à arborer ses cinq étoiles en étant aux normes hôtelières internationales. En effet depuis sa création en 1975, El Aurassi n’a bénéficié que d’un petit ravalement de façade en 1988, ce qui est loin de répondre à ses véritables besoins.

Une organisation sans faille
Pour ne pas perturber la bonne marche de l’hôtel, qui continue à fonctionner le plus normalement du monde, l’entreprise turque en charge des travaux a fait installé sur la façade en rénovation un monte-charge pour son approvisionnement en matériaux de construction et l’évacuation des déblais.
Le chantier, en lui-même est incroyablement net, pas de gravats, pas de monticules de matériaux comme on pourrait s’y attendre... nous devons reconnaitre à notre humble avis que le chantier que nous avons pu voir n’a absolument rien à voir avec celui décrit par nos amis pessimistes, ni même à n’importe quel chantier qu’il nous a été donné, jusque-là de voir. Sur ce chantier tout est minuté et organisé de façon, justement, à ne pas nuire à la quiétude de la clientèle. Passé de l’autre côté du chantier, vous retrouverez aussitôt des espaces insonorisés et douillets.
Des employés s’activant en silence à mettre la main aux derniers préparatifs dans la salle devant recevoir un séminaire l’après-midi. La même sérénité se retrouve partout aussi bien dans les couloirs qu’au niveau du bar ou du restaurant où tout était déjà en place pour le déjeuner.
Rien à déplorer ou à reprocher, au terme de notre visite guidée au sein de ces deux "mondes" parallèles, nous pouvons affirmer que les optimistes l’emportent largement sur les pessimistes.
Y. D.