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Assemblée populaire communale de La Casbah
Service minimum depuis... deux années
26 Janvier 2010

Le blocage, qui dure depuis deux longues années au sein de l’assemblée populaire communale de La Casbah, empêche la mise en oeuvre de tout projet d’utilité publique. En l’absence de la tenue de réunions ou de délibérations, les résidants prennent leur mal en patience et espèrent l’intervention de la tutelle afin de permettre à leur commune de continuer son développement qui se trouve à l’arrêt pour des motifs qui ne les concernent en aucune façon.

Rein ne va plus au sein de l’APC de La Casbah. Le bras de fer, qui s’est installé durablement au sein de cette instance il y de cela plus de deux années, ne semble pas vouloir connaître un proche dénouement. En effet chacune des deux parties en conflit s’entêtant et campant sur ses positions. A ce jour, aucune autorité compétente à l’instar du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, n’est intervenue pour tenter de mettre fin à ce blocage de l’assemblée populaire communale et qui entrave gravement la gestion des affaires courantes de cette localite.

Genèse d’un divorce politique et d’un blocage
Le début du malaise remonte en fait aux dernières élections municipales au moment où les neuf élus ont clairement affiché leur position en protestant contre la désignation de l’actuel P/APC en l’occurence M. Zteli. Ce dernier, installé par le wali délégué de Bab El-Oued en date du 10 décembre 2007, s’estime, quant à lui, président légitime et ne souffrant d’aucune contestation, de quel côté qu’elle vienne. La presse nationale a, à maintes reprises, rapporté les rebondissements de cette affaire qui dure depuis, tout de même, deux années. Il faut le dire, c’est la première assemblée algéroise à souffrir de cette crise, et surtout aussi longtemps. Cette APC n’avance plus depuis 24 mois pénalisant ainsi ses administrés. Le plus étrange dans cette affaire qui fait encore couler encre et salive, c’est que quatre des opposants au P/APC sont d’obédience FLN, donc de la même couleur que le "maire" décrié. Ce n’est, du reste, pas la seule anomalie de cette crise qui est loin d’avoir livré tous ses secrets.

La fronde gagne le secrétariat général
Le vent de fronde, qui a semé la zizanie entre les membres de l’assemblée populaire communale, a fini par gagner le secrétariat général. Ainsi c’est pratiquement l’ensemble des services du siège de l’APC qui sont à l’arrêt. En effet, depuis plusieurs jours, c’est au tour de l’ex-secrétaire général, Amar Karout, de se lancer dans une campagne de dénigrement visant l’actuel P/APC lequel est ainsi pointé du doigt et accusé de maints maux. Ce dernier en mettant fin aux fonctions de son secrétaire général, a ouvert par mégarde la boîte de Pandore, et depuis ce dernier ne cesse de vilipender son ancien supérieur, par presse interposée. Nous nous sommes rendus au niveau du siège de l’APC, avant-hier dimanche, pour tenter d’avoir des éclaircissements sur cette affaire. A partir de différents témoignages, et sans vouloir incriminer aucune des deux parties, il nous a été loisible de comprendre que l’actuelle situation n’est que la résultat des vieilles querelles remontant à l’époque de la campagne électorale menée avant les dernières élections municipales. Depuis le conflit s’est durcit avec les conséquences que l’on connait.

L’intervention de la tutelle est requise par les contestataires
Les élus frondeurs ont adressé un écrit au wali d’Alger dans lequel ils dénoncent les pratiques de l’actuel président. L’ex-SG n’a pas manqué, lui non plus, de demander l’ouverture d’une enquête sur les prétendus agissements de l’actuel P/APC, lequel continue contre vent et marées à occuper son siège.  

Commune à l’arrêt, pour cause de fronde
L’intervention de la tutelle est primordiale pour mettre de l’ordre dans cette gabégie et surtout libérer les 55 mille résidants qui subissent les contre-coups de ce blocage. Mais cela ne semble pas faire partie des priorités de l’heure. Le P/APC, objet de toutes ces passions et contestations reste parfaitement serein et nous a assuré qu’ "En dépit de ce blocage, les affaires de la gestion de la cité marche le plus normalement de monde". Il nous expliquera que jusque là il n’y a que les réunions de l’assemblée ainsi que les délibérations qui ne peuvent être tenues. "Quant aux projets, j’assume mon entière responsabilité en qualité de maire. J’estime être capable de gérer et de débloquer tout projet qui serait nécessaire pour ma commune", nous dira fermement Amar Zeteli. Bien que ce dernier nous assure que les projets suivent leurs cours normals, on peut néanmoins en douter, vu que la loi régissant les assemblées ne permet, à personne, de décider sur l’utilisation des budgets ou des projets sans l’approbation de l’ensemble des membres de l’assemblée. Y a-t-il une dérogation pour l’APC de La Casbah ? Dans tous les cas, l’intervention des autorités compétentes pour apaiser cette crise ne peut qu’être saluée. Un chef de service au sein de siège de cette APC, nous affirme que rien ne va plus dans leur commune. "Hormis les petits projets ne nécessitant pas de grosses subventions, la localité reste plongée dans la léthargie à cause de ce blocage", nous dira-t-il en avouant que c’est d’ailleurs l’ensemble du personnel de l’APC qui en a marre de cette situation.
Y. B.

Par : YAZID BOUALOUCHE

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