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Marché des Trois-Horloges, Bab El-Oued
L’autre arène pour la guerre des quartiers
13 Janvier 2010

Commerce informel atteignant des seuils proprement inquiétants, vols, bagarres à couteaux tirés... c’est le spectacle quotidien offert par le marché des Trois-Horloges de Bab El-Oued, l’une des localités les plus peuplées de la capitale.

Le marché des Trois-Horloges, à Bab El-Oued, est en passe de se transformer en véritable arène pour les prolongations des guerres de quartiers qui ont vu le jour, ces derniers mois dans cette localité populaire et populeuse. En effet le marché des Trois-Horloges en plus d’accueillir un nombre phénoménal de commerçnants informels, issus de divers quartiers, sert également d’exutoires pour un trop-plein de mal-vivre et de rancoeur accumulée. Vols, rixes à l’arme blanche... tel est le triste spectacle offert sur les lieux squattés par les vendeurs à la sauvette d’appareils téléphoniques portables -souvent volés-. Les ménagères, afin d’éviter de se retrouver au milieu de ces batailles rangées, préfèrent éviter ce marché et s’approvisionnent auprès des revendeurs de proximité, même si les prix qui y sont pratiqués sont un peu plus élevés. Dans la journée de samedi dernier, une énième dispute a éclaté entre deux jeunes commerçants "informels". Après un échange d’insanités les armes blanches n’ont pas tardé à briller au soleil, semant la panique au sein des clients du marché. La dispute, à un moment, a même failli dégénérer en bataille rangée. Les raisons de cette dispute, comme à l’accoutumée s’articulent toujours autour du leadership, un des commerçants informels tentant de déloger un de ses "collègue" de l’endroit autoproclamé "sien", devant le refus ferme de l’"indu"occupant d’obtempérer, l’altercation verbale dégénère très vite et est encore envenimé par les diverses interventions des uns et des autres. Quelques rares et "téméraires" citoyens tentent parfois d’intervenir, au péril de leur vie, pour tenter d’apaiser les esprits surchauffés. L’arrivée à la rescousse des amis respectifs des deux antagonistes n’est souvent pas faite pour apaiser les tensions. Lors de l’une de ces bagarres mémorables un occupant des lieux nous expliquera que toutes ces empoignades ne sont que "des tentatives de vengeance", il nous explique que les deux parties en conflit sont souvent issues de quartiers rivaux, en l’occurence Colonel-Lotfi et Diar El-Kef, ce dernier est d’ailleurs qualifié par les résidants de Bab El-Oued de véritable poudrière. Pour rappel, une guerre sourde mine les rapports entre ces deux quartiers depuis déjà quelques mois, il y a eu même deux accrochages nocturnes sanglants, tout cela pour une histoire de leaderschip entre des clans de quartiers. L’hôpital Maillot de Bab El- Oued s’est transformé, depuis quelques mois, en centre de soins d’urgence pour les antagonistes de cette guerre où les deux quartiers comptabilisent leurs blessés au quotidien .
Y. B.

Par : Yazid Boulaouche

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