Les infrastructures sportives communales font, il faut bien l’admettre, cruellement défaut dans certaines localités de la capitale. Bien souvent même quand elles existent, elles jouent très mal le rôle qui leur est dévolu. Elles se montrent en effet, et dans la majorité des cas, pratiquement inaptes à offrir les conditions essentielles permettant aux jeunes de renouer ou de découvrir le sport de proximité.
Beaucoup d’Algérois ignorent certainement que seules trois daïras sur les treize que compte la capitale, abritent à nos jours un complexe sportif répondant aux normes internationales. Ces trois daïras "favorisées" sont celles de Rouiba, Dar El-Beïda et enfin Bab El-Oued. Toutes les autres, à savoir dix daïras, demeurent privées de ces infrastructures nécessaires à l’épanouissement des jeunes. Ces derniers sont bien sûr pénalisés par cette situation et se retrouvent confrontés aux aléas accompagnant inévitablement l’oisiveté laquelle a droit de cité au sein de ces daïras deshéritées en matière d’infrastructures sportives.
Même les simples terrains de jeu manquent
Nombre de quartiers dans la capitale souhaiteraient, ne pouvant espérer bénéficier de complexes sportifs bien équipés, au moins de pouvoir voir leurs localités être dotées même de simples terrains de jeu. Car il faut bien l’admettre, il ne s’agit pas là uniquement de déplorer l’absence de complexes sur-équipés, puisque même les infrastructures sportives communales les plus basiques sont trop souvent inexistantes dans certaines localités de la capitale. Ou encore quand elles existent, elles se limitent de présenter l’apparence de simples carcasses sans aucune âme. Jusque-là l’ensemble de ces structures se sont toujours révélées incapables de réunir toutes les conditions nécessaires afin de permettre de donner un nouvel essor au sport de proximité.
Les jeunes, premières victimes
La grande majorité de jeunes rêve de pouvoir trouver une infrastructure où pouvoir excercer une activité physique, ne serait-ce que pour évacuer leur trop plein d’énergie.
Ainsi les dix communes, qui restent en marge du progrès, devraient penser sérieusement à envisager la réalisation de ces infrastructures d’utilité publique afin de permettre à leurs jeunes résidants d’en profiter. Les jeunes qui exploitent le moindre espace pour taper dans un ballon, ne perdent néanmoins pas espoir et attendent un geste courageux de la part des responsables de la wilaya d’Alger, si ce n’est de leur APC.
Le rôle capital du conseil sportif communal
L’absence de structuration est comptabilisée souvent parmi les principales causes du manque de performances de ces structures sportives (quand elles existen).
Mais on oublie souvent de parler du rôle capital joué par le Conseil sportif communal, ce dernier a en effet un rôle essentiel et important dans le renouveau et le suivi du sport de proximité. Il untervient principalement sur deux volets, à savoir celui de la gestion des infrastructures concernant l’ensemble des activités qui y sont excercées,mais également la gestion du matériel. Malheureusement on est forcé, face à la réalité du terrain, de constater que ces Conseils sportifs communaux, tellement imporetants, sont chichement représentés au niveau de certaines APC et carrément absents dans la plupart des cas. Nous avons d’ailleurs eu à traiter ces mêmes défaillances et manques dans l’une de nos précédentes éditions. Nous y avions fait état de seulement vingt-trois conseils sportifs communaux pour les cinquante-sept communes de la capitale. Cette grave défaillance, touchant plus de la moitié des localités, laisse ainsi la porte ouverte à toutes espèces de lacunes et dépassements en matière de gestion, d’entretien des équipement ou, beaucoup plus important, la mise en oeuvre de projets visant la réalisation d’infrastructures sportives. Il faut dans ce sens bien préciser que seul le Conseil sportif a les prérogatives requises afin d’établir les rapports sur l’état des lieux dans les localités qu’il représente. En soumettant ses rapports à la direction de tutelle il peut ainsi espérer la dotation de leur communes d’éventuelles réalisations d’infrastructures sportives ou de leur équipement.
Y. B.