Un chantier érigé, en 2001, dans la commune de Cheraga pour la réalisation d’un marché de proximité, et après avoir connu un arrêt inexplicable de ses travaux, a aussitôt été "envahi" par des squatteurs à l’affût du moindre espace inoccupé pour y ériger des toits de fortune. Danc ce cas précis ce dépassement est particulièrement grave, attendu que les désormais "ex-futurs" bénéficiaires de ces locaux squattés ont déjà versé, au lancement du projet, un premier apport de vingt millions de centimes chacun. Ils avaient tous l’espoir d’en finir avec la précarité et le chômage avant de voir au bout de quelques mois seulement leur espoir disparaître en fumée.
Le lancement pour la réalisation d’un marché de proximité dans la commune de Chéraga avait suscité beaucoup d’espoir auprès des jeunes chômeurs, lesquels ont malheureusement vite déchanté devant la tournure prises par les choses. L’espace dégagé et réservé pour la réalisation de ce marché de proximité se situe au niveau du quartier résidentiel Bouzad-Ali. Après avoir suivi un rythme plutôt appréciable, les travaux sur ce chantier se sont interrompus brusquement et inexplicablement. Les locaux inachevés s’étaient tout d’abord transformés en décharge publique accueillant les déchets de toutes sortes laissés sur place par les marchands ambulants. Mais l’espace inexploité a vite fait d’attiser la convoitise de certains énergumènes qui restent à l’affut du moindre espace où pouvoir ériger de nouveaux bidonvilles. Ce site s’est donc ainsi transformé, en un temps record, en un bidonville hideux sans que, pour l’instant, les responsables locaux n’aient levé le moindre petit doigt pour stopper ce grave phénomène, combattu fermement et sut tous les fronts par l’État. Mais l’entêtement de certaines familles à vouloir s’implanter à tous prix dans la capitale fait fi de tous les interdits et prend tout au contraire une ampleur affolante, puisque ces "pionniers" prospectent et dénichent sans cesse de nouveaux sites pour faire venir cousins, voisins et toute la smala... et leur permettre de s’y installer avec armes at bagages, rien en fait ne réussit à les arrêter.
Quel rôle pour les autorités communales
Le laxisme de certains responsables communaux a contribué, sans aucun doute, à aggraver encore plus ce phénomène, qui s’est implanté à demeure dans la capitale. Sinon comment expliquer que quelques semaines seulement après l’arrêt des travaux sur ce chantier, des taudis construits en matériaux hétéroclites, parpaings et zinc pour la plupart, ont commené à pousser comme de la mauvaise herbe sur ce site censé contribuer à atténuer le chômage. Certes l’invasion s’est faite d’abord timidement, puis enhardis par l’absence de réaction des autorités communales, un bidonville dans la plus pure des traditions en la matière a fini par voir le jour et ne cesse de s’étendre suscitant l’affolement et l’appréhension au sein de la population riveraine.
L’ espoir de 100 jeunes chômeurs définitivement brisé
Notons que l’arrêt des travaux de ce projet pénalise gravement l’avenir des 100 jeunes bénéficiaires, qui ont pourtant payé chacun un premier apport de 20 millions de centimes. Cela pour l’acquisition d’un local au sein de ce qui aurait dû être un marché de proximité. La longue attente de ces bénéficiaires frustrés remonte à 2001, date de lancement du projet. Comme on peut l’imaginer les jeunes chômeurs sont en colère et surtout désemparés face à cette situation inédite. Les riverains quant à eux, face à l’avancée inexorable et menaçante de ce bidonville, ne manquent pas de manifester leur appréhension et désaccord. "Nous nous interrogons sur le rôle des autorités communales dans cette situation. Des habitations précaires prolifèrent à leur nez et à leur barbe sans susciter aucune réaction de leur part. Il est pourtant grand temps de mettre un terme à cette anarchie et avant que ces masures ne finissent par envahir tout le quartier !», nous diront plusieurs riverains qui ne décolèrent pas. Quant aux malheureux bénéficiaires de ces "locaux bidonvilisés", contactés par nos soins, certains d’entre eux ne manqueront pas de nous affirmer qu’ils ont saisi l’administration locale a à maintes reprises, sans toutefois que des réponses claires ou rassurantes ne leur soient données. En effet, selon toujours nos interlocuteurs, les responsables locaux auraient promis de leur attribuer des locaux au sein d’un autre marché, mais ils restent très sceptiques estimant que ce ne seraient là que de simples promesse destinées à tenter d’apaiser les esprits échauffés.
SOS des riverains face à l’avancée inexorable des taudis
Ne sachant plus à qui s’adresser et désabusés devant l’inertie des élus de la commune, les résidants du quartier Bouzad-Ali se joignent aux bénéficiaires pour lancer un ultime SOS. Ils veulent espérer qu’un miracle se produise enfin, et voir peut-être les responsables locaux se pencher sérieusement sur ce grave problème et prendre les mesures qui s’imposent. "Des solutions urgentes s’imposent pour tenter de freiner cette anarchie qui ouvre malheureusement grandes les portes à tous les dépassements", nous diront en conclusion les résidants, qui affichent leur appréhension de se voir cerner dangereusement par ces baraquements, qui en plus de leur hideur véhiculent de plus de terribles et dangereux maux sociaux tous liés à la précarité.