La bâtisse qui tombe - au sens propre du terme - en ruines est sans conteste l’immeuble numéro 5 situé sur le boulevard Adjissa-Maâmar. Ses résidants espèrent un geste de leur APC qui viendrait mettre fin à leur angoisse permanente.
La tension, à l’approche de l’hiver, commence à gagner les résidants et les habitants des vieilles bâtisses remontant à l’époque coloniale dans la commune de Bab El-Oued. L’angoisse des habitants de ces immeubles s’accentue avec l’arrivée des pluies, en effet le moidre coup de vent ou intempéries plus ou moins violentes peuvent mettre à terre leurs dérisoires toits. Plusieurs quartiers de Bab El-Oued sont dans cette situation d’appréhension perpétuelle et ne savent plus à quel saint se vouer. Leur unique et récurrente doléance reste un relogement dans des logements décents qui pourraient protèger leurs familles des aléas de l’hiver. Après une interminable attente de plusieurs... décennies, les habitants demeurent parfaitement conscients que leur relogement ne peut se faire du jour au lendemain, vu la conjoncture du logement à Alger, pour cela ils demandent aux autorités communales de procéder, au moins, à la réhabilitation de leurs habitations qui risquent l’effondrement à tout instant. Un des immeubles qui donne vraiment l’apparence de vouloir s’effondrer au moindre coup de vent est l’immeuble numéro 5 situé sur le boulevard Adjissa-Maâmar. Les habitants de cet immeuble délabré et branlant nous affirment que leur quotidien est fait d’un stress permanent et qu’ils n’osent même plus fermer l’œil la nuit. Les responsables qui, selon eux, prendraient à la légère leurs inquiétudes, risquent fort d’avoir leur mort sur la conscience. Leurs dossiers de demandes de logements, remontent, pour la plupart, aux années 60, sans qu’il y ait jusque là la moindre suite ou lueur d’espoir pour eux. Il faut dire que cet immeuble, qui tombe - au sens propre du terme - en lambeaux ne devrait en aucun cas être habité par des familles. La commune d’Alger-Centre a lancé de son côté une vaste et louable opération, consistant à aider les familles désirant réhabiliter leurs immeubles dégradés. L’aide de l’APC est à hauteur de 50% du coût de l’ensemble des travaux, ce qui est loin d’être négligeable. Les habitants de l’immeuble numéro 5 de Bab El-Oued, au courant de cette initiative, souhaiteraient que les élus de leur APC suivent cet exemple etfassent la même chose pour eux. Ce serait, selon eux, la solution idéale pour toutes ces familles qui ne tiennent pas à être déracinées, ayant vécu depuis des générations dans ce quartier où elles ont tous leurs repères. Ces familles dans la tourmente ne perdent toutefois pas espoir et attendent avec confiance un geste salutaire de leurs élus.