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En dépit de la baisse du pouvoir d’achat
L’Aïd célébré dans la piété et la joie
29 Novembre 2009

L’Aïd el-Adha, cette année a revêtu un cachet particulier puisqu’il arrive au moment où les Algérois sont encore sous l’emprise de l’euphorie suite à la qualification de l’équipe nationale de football au Mondial. Les rues de la capitale sont encore pavoisées et l’esprit de fraternité et d’entraide a encore droit de cité.

Fidèles à une tradition immuable les Algérois,dans leur grande majorité, ont célébré les deux jours de l’Aïd El-Adha en procédant au sacrifice rituel du mouton, dans une ambiance de piété, de joie, de fraternité et de communion, conformément au préceptes de l’Islam. Dès le lever du jour, nombreux étaient les fidèles à converger vers les mosquées pour accomplir la prière de l’Aïd, écouter les prêches des imams qui ont mis en exergue la portée et le sens de cette fête religieuse, à savoir la soumission à la volonté de Dieu Tout-Puissant, à travers l’exemple du prophète Ibrahim et son fils Ismaïl. Les imams à travers toute la capitale, ont insisté aussi sur les valeurs de fraternité, d’union et de solidarité dans la société, appelant également à ne pas négliger les visites aux proches en rappelant que l’Islam accorde la plus haute importance aux liens familiaux. Après la prière et l’échange de voeux, les fidèles ont accompli le rite du sacrifice tel que prescrit par l’Islam. Dans les différents quartiers de la capitale, les Anassers, Bab El-Oued, El-Biar, Kouba, El Harrach et d’autres, une ambiance de fête régnait, illustrée par la joie des enfants dans leurs habits neufs. La célébration de l’Aïd El-Adha cette année coïncide avec la qualification de l’équipe nationale de football à la Coupe du monde, ce qui a constitué pour les Algérois une double fête. Sous un ciel bleu et un temps clément les Algérois et ont, comme pour chaque évènement, montré en ce jour de l’Aïd un grand sens de la solidarité et de l’entraide. Les plus âgés montraient aux plus jeunes comment égorger le mouton et le dépouiller afin de perpétuer la tradition. Certains ont préféré, cependant, s’en remettre à des professionnels. A l’abattoir de Ruisseau, des dizaines de citoyens ont amené leurs moutons pour qu’ils soient sacrifiés et dépouillés sur place, à des tarifs oscillant entre 1.000 et 1.500 DA/tête. Hier, les familles ont préféré rendre visite aux proches, aux malades, mais également à leurs morts. Les cimetières de la capitale comptent en ces jours de fêtes, parmi les lieux les plus visités. les citoyens venus se recueillir devant les tombes des leurs durant le deuxième jour de l’Aïd el-Kebir ramenant avec eux des gâteaux de la viande pour les distribuer aux pauvres et aux enfants. il est à rappeler aussi que si la fête de Aïd el-Adha s’est déroulée dans la quiétude, c’est aussi grâce au déploiement des forces de sécurité à travers l’ensemble de la capitale. Ce qui a grandement participé au retour de la joie et de l’ambiance intimement liées à cette fête. Policiers, gendarmes et autres éléments de l’ensemble des forces et des services de sécurité étaient omiprésents durant ces deux jours de fête sur l’ensemble du territoire. Ce qui a été d’un effet loin d’être négligeable dans la dissuasion de tout éventuel problème. Un travail, moins visible, des services de sécurité, a grandement contribué à la très évidente amélioration de la situation sécuritaire en Algérie et pas seulement lors des fêtes religieuses. Toutefois la fête n’avait pas la même saveur pour tout le monde !! Surtout en ces temps d’érosion du pouvoir d’achat et de flambée des prix. Si certains ont pu se payer un mouton, d’autres ont été contraints de passer outre ce sacrifice et ne pourront pas perpétuer la tradition d’Ibraham, mais ce rite résiste globalement à la crise parce que ce sacrifice en Algérie tient toujours à certaines valeurs, il permet en outre de réduire l’individualisme et laisse place à la générosité. C’est la fête du partage avant tout. "Même si les temps ont changé, l’Aïd est toujours une occasion pour la famille et les amis de se retrouver pour échanger les vœux. La communion entre les voisins reste profonde et on voit encore des Algérois offrir une partie de leurs moutons aux familles nécessiteuses.

Par : CHAFIKA KAHLAL

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