Le couvert végétal est passablement mis à mal par les incendies, l’incivisme et parfois la cupidité de l’être humain. En dépit de maints mises en garde les rares espaces forestiers continuent à être victimes de cet état de faits. Aujourd’hui les résidants de Seballa lancent un SOS pour tenter de sauver ce qui reste de la forêt d’Acquière sacrifiée pour l’érection d’une coopérative.
Les citoyens assistent impuissants au massacre programmé du magnifique parc de Seballa. Ce crime contre la nature est executé pour les besoins des chantiers de construction entrant dans le cadre d’une coopérative initiée au niveau de cette localité située au sud d’Alger, et qui connait une urbanisation galopante. Les résidants de cette localité n’ont cessé de dénoncer cet acte condamnable et la perte d’un parc forestier très riche. En dépit de cette levée des boucliers les autorités concernées n’ont, pour l’instant, pas bougé un seul petit doigt. Ainsi la forêt de l’Acquière, situé au cœur de la localité de Seballa, se meurt dans l’indifférence la plus totale de ceux censés protéger - justement - l’environnement. En effet les textes de la République sont clairs à ce sujet les espaces forestiers ne peuvent être cédés saisis ou détruits. Ce site est l’une de nos plus considérables richesses forestières à Alger et se classe parmi les plus beaux sites. Actuellement il est victime d’une urbanisation sauvage et effrénée qui ne connait pas de frein. "Cette forêt doit être sauvée" ! C’est le cri de tous les résidants de Seballa et de toute personne sensée et soucieuse de l’avenir. Les habitants mitoyens de ce chantier, très contesté, ne sont certes pas restés les bras croisés puisqu’"une pétition a été initiée et déposée auprès de l’APC de Draria et du ministère de l’Environnement", nous assurent des citoyens révoltés par l’absence de réaction des autorités. Les protestataires nous affirment que dans un premier temps, le promoteur a commencé à abattre des arbres situé aux alentours de l’Institut national du travail, ainsi des dizaines d’arbres, notamment des oliviers, ont été arrachés pour l’heure par l’investisseur. Les avertissements des habitants ont été royalement ignorés par le promoteur qui continue son massacre dans un silence assourdissant. Pis encore même la verdure sur les rives de la rivière n’a pas été épargnée. Les résidants nous diront que le président de l’APC de Draria a saisi plusieurs fois les services de l’urbanisme leur demandant d’intervenir. «Malheureusement, les efforts du P/APC sont demeurés vains. Aucune action concrète n’est venue, pour le moment, arrêter les agissements du promoteur», affirment les citoyens interrogés. Le promoteur continue donc à agresser ce site historique au vu et au su des autorités. Pourtant, le wali d’Alger en personne avait déclaré à plusieurs occasions : «Cette forêt sera aménagée pour servir d’espace de détente et de loisirs aux habitants de la commune». Dans cette cacophonie les citoyens ne savent plus à qui s’adresser et attendent un geste fort qui viendra sauver ce qui reste de ce précieux couvert végétal.