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Alors qu’une délégation française y anime un séminaire
La grève au sein de l’ILE de Bouzaréah semble s’acheminer vers sa fin
5 Novembre 2009

Se dirige-t-on vers la fin du conflit qui oppose à leur administration les étudiants de l’institut de langues étrangères. En effet tout porte à le croire puisque l’administration a enfin accepté d’écouter les protestataires et a même concédé plusieurs points de leur plate-forme. Il faut néanmoins avouer que l’arrivée "providentielle" d’une délégation française pour l’animation d’un séminaire au département de langue française a un peu forcé la main aux responsables de l’institut, qui n’ont eu d’autre choix que de répondre aux doléances des étudiants.

Avant-hier, une délégation française était présente à la faculté de langues étrangères de Bouzaréah pour l’organisation d’un séminaire de travaux et de recherches scientifiques en collaboration avec le département de langue française. Pour rappel cette faculté connait depuis plus de quinze jours une ébullition importante. Les principales revendications des étudiants sont majoritairement d’ordre pédagogique, ils dénoncent entre autres les mauvaises conditions pédagogiques, le systhème de quota retenu comme norme de passage, l’insécurité, Ils dénoncent également certains textes et lois jugées "répressives et arbitraires" régissant leur département.
Ils revendiquent en outre l’affichage des notes initiales des étudiants admis par rachat, le systhème des dettes pour les modules, et la participation des représantants des étudiants aux conseils pédagogiques...

D’âpres négociations ouvertes entre les deux parties
Les étudiants ont profité de la présence de la délégation française pour faire monter d’un ton leurs voix et tenter de faire passer leur S.O.S. Il faut préciser que le nouveau doyen, nommé récemment à la tête de cet institut, s’était déjà déclaré prêt à engager des négociations avec les protestataires. La présence de cette délégation étrangère n’a fait donc que hâter les choses et l’administration, n’a eu d’autre choix que de lancer une série de négociations avec les représentants de grévistes, en l’occurrence les membres du Comité provisoire autonome. Le vice-recteur, le doyen de la faculté de Bouzaréah, les chefs des département et le coordinateur des départements étaient tous présents au cours des âpres négociation entre les deux parties en conflit. L’administration a joué le jeu et a fait beaucoup de concessions pour tenter de rassurer les étudiants et surtout les rassurer sur la sincérité des engagements donnés.

Vers la fin du bras de fer ?
Sur les douze points portés dans la pétition dégagée par les étudiants, plusieurs auraient été approuvés et accordés par l’administration, selon les dires de l’un des membres du comité. Il s’agit notamment de système de réorientation pour, uniquement, les étudiants en cycle de quatrième et troisième années. Concernant les étudiants de deuxième année, il devraient, selon nos sources, être soumis au même système en cas de "triplement" dans leur parcours scolaire, idem pour les premières années. Les étudiants ont décidé de geler provisoirement leur grève durant une semaine. Ils accordent le bénéfice du doute à leur administration de la part de laquelle ils attendent le respect de son engagement. Ils avertissent toutefoif que passe ce délai, si l’administration n’a pas respecté l’ensemble des points adoptés au cours des négociations, le recours à une autre grève illimitée est envisagé.

La balle dans le camp de l’administration
Les responsables de l’ILE ont donc un peu plus d’une semaine pour apaiser les esprits en respectant leurs engagements et en mettant fin aux situations dénoncées par les protestataires. L’application, au cours du délai accordé par les étudiants, de l’ensemble des points est primordial pour mettre fin au malaise qui sévit au sein de l’université algéroise. Notre interlocuteur nous avouera qu’en cas de retard ou de non respect des engagements, la situation déjà critique se compliquera davantage. Selon le même interlocuteur, les représentants du comité  ont eu toutes les peines du monde à convaincre les étudiants gréviste sde geler leur mouvement de protestation, de ce fait le moindre faux pas aménerait un durcissement de la protesta. Ce vent de contestation a commencé le 20 octobre juste après l’affichage des résultats, jugés "catastrophiques" par les étudiants de ce département, notamment ceux de langue française.

Par : YAZID BOULAOUCHE

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