Les enfants n’ont pas, de la part des autorités communales, tout l’intérêt que l’on devrait leur accorder. En effet la plupart des petits Algérois grandissent dans des cités dortoirs où nul espace de jeux ou loisirs ne leur est consacré. Les parents dénoncent cette situation qui freinent l’épanouissement de leurs enfants qui sont ainsi condamnés à grandir dans des appartements souvent insalubres et où la seule distraction reste hélas les programmes de télévision.

Les familles algéroises déplorent le manque d’espaces de jeux et loisirs pouvant accueillir leurs chères têtes brunes. En effet il faut bien se rendre à l’évidence car en dehors du parc d’attraction de Ben-Aknoun – qui recommence à recouvrer petit à petit ses lettres de noblesse après avoir connu durant des années une déchéance flagrante au cours de laquelle les familles l’avaient déserté - on peut également parler de l’espace de jeux des Pins –Maritimes, celui de Bouchaoui... Ce que revendiquent aujourd’hui les familles algéroises, c’est plutôt la réalisation de parcs de proximité, les parents pensent que chaque localité devrait être dotée de ce genre de commodités obligatoires pour l’épanouissement des enfants et leurs bien-être et sécurité. L’existence de ces parcs ne les obligerait pas à se déplacer sur des kilomètres, ce qui ne laisse pas de pénaliser lourdement les personnes non véhiculées. Difficile d’admettre ou d’imaginer une famille de quatre ou cinq membres emprunter le bus avec tout leur barda et les aléas que cela comporte pour permettre à leurs enfants de s’ébattre à leur guise pour une heure ou deux, ou encore une maman avec poussette, sac de bébé et tout le tintouin faire ce genre de trajet impossible pour la sortie quotidienne de son bébé. Certes pour être sincère il existe bien quelques rares espaces de proximité qui restent encore fréquentables pour les mères de famille, à l’instar du parc Sfindja qui profite beaucoup plus à ses riverains, mais cela reste très insuffisant. Ce que demandent justement les parents c’est ce genre d’espaces sécurisés qui pourraient accueillir les mamans seules pour la sortie aérée qui devrair être quotidienne de leurs enfants, un espace qui sera dédié exclusivement aux familles et où les mères de famille pourraient se rendre en toute tranquillité sans être confrontées à toute une faune de marginaux ou être harcelées par les Don Juan des parcs. La wilaya d’Alger devrait se pencher sérieusement sur ce sujet et répondre aux attentes légitimes des citoyens. Sa première mission devrait être de récupérer tout d’abord les espaces existants et devenus au fil des années des no man’s land squattés par des voyous. Ces espaces pourraient être réaménagés et contribuer ainsi à la résorption, un tant soit peu, de ce manque. Par la suite on pourrait penser à dégager des terrains dans chaque quartier et y installer toboggans et balançoires. Les cités en construction devraient impérativement inclure dans leurs programmes ce genre de réalisations. Certes l’on voit ici et là naître ce genre d’espaces, mais très mal conçus et sans aucune sécurité pour les enfants : mauvais matériaux, sol non recouvert de sable… vivement que tout cela change.