Les pluies s’annoncent déjà et les mal-logés appréhendent un futur aléatoire et des conséquences qui pourraient s’annoncer dramatiques pour eux. Les divers détritus et autres résidus évacués par les nombreux chantiers contribuent à obstruer les rares avaloirs, ce qui est loin d’arranger les choses.
Les premiers orages, survenus la semaine passée, ont suffi pour engendrer de véritables mares au niveau de certaines artères de la capitale. Les routes mal nivelées, les innombrables nids-de-poule et autres ornières, la déforestation due aux incendies et autres actes malveillants, mais surtout l’absence d’une évacuation efficiente des eaux pluviales qui seule pourrait limiter les dégâts, bien trop souvent dramatiques. Cette situation est déplorée et dénoncée immanquablement chaque année, mais aucune solution définitive n’y est apportée. Cette année encore nous avons eu droit à une «pré-alerte» dans certains quartiers de la capitale où les bâtisses sont antédiluviennnes et où les habitants vivent la peur au ventre de se retrouver ensevelis un beau jour sous les décombres de leurs maisons lesquelles ne pourront résister longtemps aux assauts de Dame Nature. Le début de la saison automnale peut s’annoncer très pluvieux et Alger n’est pas à l’abri du genre de catastrophes connues les dernières semaines par d’autres régions du pays et lors desquelles plusieurs morts ont été hélas enregistrés. Ces pluies, qui peuvent être une bénédiction pour la terre nourricière, le remplissage des barrages... s’avèrent, malheureusement et dans la plupart des cas, génératrices de drames endeuillant des familles ou les réduisant à la condition de SDF. Tout le monde aura remarqué l’état des routes lors des imtempéries du week-end, des routes ont été transformées en lacs, des avaloirs totalement obstrués par les détritus de tous genres qui jalonnent nos rues… Malheureusement la gestion de pareilles situations reste aléatoire avant une résolution définitive des canalisations pour l’évacuation des eaux pluviales. La capitale a vécu, à maintes reprises, ces catastrophes engendrées par l’absence d’un système d’évacuation efficace des eaux pluviales. La balle est ainsi dans le camp des responsables.