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NetCom milite pour une ville propre
Un défi à relever !
25 Août 2009

Net Com veut donner son véritable sens au mois du ramadhan, à savoir un mois où doivent régner l’hygiène du corps et de l’esprit , qui vont de pair avec un environnement sain. Pour cela les grands moyens ont été déployés et les équipes sont à pied d’œuvre pour relever le défi.

Ce n’est un secret pour personne que durant le ramadhan, la capitale est littéralement submergée par les ordures ménagères. Cette année l’Epic NetCom a pris les devants et a mis en place un dispositif, minutieusement étudié, pour pouvoir mener à bien la tâche laborieuse du ramassage des ordures. Elle a d’ores et déjà engagé une lutte qu’elle compte remporter. Cette lutte est menée contre l’incivisme de certains citoyens et commerçants qui déposent les détritus n’importe où et à n’importe quelle heure. «Le plan d’action de l’entreprise pour le mois de ramadhan s’articule autour de cinq éléments. Le citoyen sera informé par les autorités communales des nouveaux horaire du ramassage des ordures», nous affirme M. Aiati, chef de service à la direction générale de NetCom.
M. Aiati nous informe que Net Com opérera trois collectes par jour. La première de 22 h jusqu’à 4 h du matin. La deuxième, rotation matinale, commence à 6 h du matin et se poursuivra jusqu’aux alentours de midi. Ces opérations seront menées par les grands camions de collecte, il sera également utilisé 44 micro-bennes (petites camionnettes de collecte) qui auront pour mission de sillonner les 28 communes sous tutelle de l’entreprise. Cette opération s’effectuera non stop pour surveiller d’éventuels dépôts d’ordures. Dans les grands axes marqués par d’importantes activités nocturnes, à savoir Bab El-Oued, Alger-Centre et d’autres localités connues pour l’animation qui y régne durant le ramadhan, les agents de NetCom, opéreront des rotations en camions-bennes à partir de 4 h du matin.
La deuxième opération concerne le balayage des rues. L’activité sera renforcée, principalement durant la nuit. «On veillera à ce que nos nos agents soient présents partout», nous affirme notre interlocuteur. Les horaires fixés pour cette opération sont respectivement de 6 h à 13 h, de 13 h à 18 h et enfin à 20h. Outre le balayage manuel, il y aura une opération de nettoyage des rues mécanique. Huit camions seront investis dans cette opération qui couvriront, principalement, les grands axes avec une rotation de six heures en moyenne par jour. L’ensemble de ces rotations et l’opération de balayage seront concentrés au niveau des marchés et des mosquées.L’entreprise compte renforcer sa présence au niveaux des ces lieux, en y implantant de 2 à 5 agents selon l’importance des lieux. Ces lieux, connaissant une remarquable circulation, ce qui ne manque pas d’y générer une insalubrité de même que dans leurs alentours immédiats, vont connaître une opération de lavage hebdomadaire général. Les marchés seront lavés trois fois par semaine et les mosquées une fois par semaine.

Les grands moyens utilisés
Conjointement avec les daïras, les APC et autres EPIC en charge de la protection de l’environnement à Alger, Net Com engagera 20 camions, toujours en fonction de la situation, pour l’assainissement, le ramassage des ordures et pour combattre les points noirs existant dans les quartiers d’Alger. Les équipements de déchargement seront fortement déployés au niveau des quartiers. Plus de mille grandes poubelles à couvercles de 240 litres et de petites poubelles de 180 litres seront installées.
S’agissant du citoyen, qui doit être impliqué dans la protection de son environnement, une campagne de sensibilisation sera conduite au niveau des quartiers pour le sensibiliser au thème d’«Alger ville propre». Signalons-le, des agents de contrôle seront présents au niveau des cités.
Interrogé sur les raisons de l’insalubrité persistante qui gangrène la capitale, M. Aiati nous explique ceci «NetCom ne prétend pas être la meilleure ou être parfaite, mais il faut admettre qu’un grand travail se fait sur le terrain». Il nous explique «nous n’allons pas tout mettre sur le dos du citoyen mais il est impliqué dans la protection de son propre environnement». Le manque de sensibilisation est déploré par ce responsable qui s’interroge ainsi sur le rôle des comités des quartiers. En outre l’absence des concierges a compliqué un peu plus la tâche des entreprises de nettoyage. «En réalité, notre travail devrait se limiter aux rotations de collecte mais la situation présente nous impose d’autres actions», nous explique-t-il.

Fermeture de la décharge de Oued Smar
Abordant le sujet de la fermeture de la décharge de Oued Smar, M. Aiati s’étonne de fait que certains journaux ont véhiculé l’information selon laquelle le ministre de l’environnement, Cherif Rahmani, aurait déclaré, lors de sa visite en 2007 sur les lieux, que la décharge sera fermée. «Le ministre, a en effet suggéré sa fermeture, mais n’a encore rien décidé». M. Aiati affirme que le ministère de concert avec NetCom a parlé de l’option d’une fermeture définitive de la décharge mais uniquement après une étude approfondie. Selon lui, une partie de la décharge sera transférée vers la décharge de Ouled Fayet.
«Les entreprises commencent déjà à s’installer au niveau de la décharge», nous affirme-t-il sans donner de date précise pour la finalisation de cette action.

Recyclage des déchets
Concernant l’installation d’un programme de recyclage, M. Aiati explique que l’opération a déjà débuté partiellement au niveau de la décharge de Oued Smar pour certaines matières. Le premier tri pour un recyclage devrait se faire au niveau des cuisines par les ménagères avant que les déchets n’arrivent à la décharge, mais les Algériens n’ont pas encore cette culture. «Pour instituer une véritable opération de recyclage, il faut toute une chaîne de transformation et le produit recyclé sera revendu à d’autres entreprises nationales ou étrangères. L’Algérie, malheureusement, ne possède pas ce matériel. Dans l’état actuel des choses, ce n’est pas possible de récupérer et stocker toutes les ordures au niveau des décharges. Il faut donc impérativement faire l’acquisition de ce matériel», selon lui il n’existerait pas d’autre issue. «C’est un créneau auquel l’Algérie devrait s’intéresser à l’avenir pour éviter que la capitale ne s’asphyxie sous les tonnes de détritus. cela permettrait même la création de milliers d’emplois, ce qui est loin d’être négligeable», conclut M. Aiati.

Par : YAZID BOULAOUCHE

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