Les résidants de Ouled Mendile vivent dans des conditions dignes du Moyen-Âge. Pas d’électricité ni de gaz de ville, une cité totalement dégradée, telles sont les conditions de vie au quotidien de ces citoyens qui aspirent à une vie plus décente.
Ouled Mendile est une cité située dans la commune de Douéra, à 40 kilomètres au sud d’Alger. Ce quartier souffre de nos jours, de l’absence de commodités essentielles à la vie, à l’instar du gaz naturel et de l’électricité, ce qui fait du quotidien de ses résidants un véritable calvaire. Ce quartier est, en fait, totalement ignoré sur la carte financière de la wilaya d’Alger.
Il semble incroyable qu’à notre époque, des communes algéroises souffrent encore de l’absence de ces commodités essentielles, ... pourtant elles existent bel et bien : Ouled Medile en est l’exemple le plus illustratif. Les habitants de Ouled Mendile vivent dans des conditions à la limite du supportable et ce depuis des décennies. Tôt le matin, dans les ténèbres (il n’y a pas d’éclairage public), une dizaine de citoyens lestés de bonbonnes de butane vides se lancent à la poursuite du camion-ravitailleur qui risque de quitter les lieux, car travaillant «au noir et dans le noir». Des citoyens abordés nous affirmeront que le prix de la bouteille de butane leur est cédée à des prix défiant l’imagination, soit à 300 DA. C’est ainsi que ce revendeur exploite leurdétresse pour imposer son dictat. Petite précision.
Cette précarité, subie depuis des lustres, est dénoncée au quotidien par les habitants de ce quartier. Certaines personnes âgées, ayant toujours connu ces mêmes conditions de vie, nous affirmeront que ces problèmes ont été soulevés, à maintes reprises, au premier responsable de la commune, de même qu’aux plus hauts responsables à l’instar du wali délégué. Des promesses leur ont été données par le P/APC, mais à ce jour leur situation demeure inchangée.
Le responsable de l’APC, régulièrement leur promet, que leur quartier sera raccordé au gaz de ville et qu’ils bénéficieront de l’éclairage public, mais ces projets restent à l’étape de simples promesses. Le P/APC prétend, pour justifier ce statu-quo, qu’il fait face à certains désagréments et retards, entre autres la nécessité du réaménagement de la cité au regard de sa dégradation. Les citoyens, sceptiques face aux assertions de leur élu, attendent qu’une action salvatrice vienne enfin mettre fin à cette situation qui n’a que trop durée.
Y. B.