Au moins 1.253 bébés sont tombés malades après avoir bu du lait maternisé frelaté en Chine et 53 d’entre eux sont dans un état grave, a annoncé lundi le ministère de la Santé, confirmant le bilan de deux nourrissons morts.
«1.253 enfants sont tombés malades, deux sont morts», a annoncé le ministère dans un communiqué, faisant état d’un doublement des chiffres annnoncés lundi en matinée par la presse, «340 sont hospitalisés, 53 dans un état grave».
«Jusqu’à 10.000 enfants ont pu consommer le lait en poudre Sanlu», a ajouté le ministère, laissant entrevoir un drame sanitaire encore plus grave.
Le ministère a confirmé la mort de deux nourrissons —le 1er mai et le 22 juillet— tous les deux dans la province du Gansu. Les deux autres provinces les plus touchées, a-t-il ajouté, sont le Hebei et le Jiangsu (nord).
Le dernier bilan national, vendredi, faisait état d’un enfant mort et de 432 autres souffrant de calculs rénaux après avoir bu du lait maternisé du groupe Sanlu contaminé par de la mélamine, un produit chimique utilisé dans la fabrication de plastique et de colles. Cette adjonction était destinée à faire apparaître le lait plus riche en protéines.
La presse avait ensuite fait état lundi matin de deux nourrissons morts et de près de 600 enfants malades.
Le groupe néo-zélandais Fonterra, qui détient 43% de Sanlu, avait indiqué dimanche que la contamination était connue au moins depuis août et précisé avoir plusieurs fois demandé à Sanlu de retirer de la vente son lait en poudre.
Lundi, le Premier ministre néo-zélandais Helen Clark a accusé les autorités locales chinoises de n’avoir «rien fait» et a expliqué que Wellington avait dû saisir Pékin.
Sanlu n’a retiré son lait des magasins qu’en fin de semaine dernière alors qu’éclatait le scandale.