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’’Un homme de peu de science est meilleur qu’un homme de grande dévotion’’ (Hadith)
L’adéquation entre l’acte et le savoir
6 Septembre 2009

La noble tradition du Prophète nous apprend que le jour de la résurrection, certains iront voir (en spectateurs) ce qui se passe en enfer. Ils y apercevront un homme en pleine fournaise. Mais tu es un tel, lui diront-ils ! C’est grâce à ce que tu nous as enseigné que nous sommes entrés au Paradis ! Oui, leur répondra-t-il, je vous enseignais le bien, mais je ne le pratiquais pas moi-même. Je vous recommandais de ne pas faire le mal, mais je le faisais moi-même.

Un tel comportement est suicidaire. C’est, en effet, se suicider que de prodiguer aux autres un enseignement dont on ne suit pas soi-même les préceptes. Maintenant il existe une troisième catégorie de gens, des gens bien étranges. Ce sont ceux qui se refusent et au savoir et au travail, Ceux-ci sont pareils aux marécages, car ils sont malfaisants.
Ce qui est évoqué ici, apparaît peut-être plus nettement dans les sciences religieuses ou celles qui ont trait à la morale ou encore celles dont les principes sont aisément assimilables pour peu qu’on veille bien les étudier.
Au cours des études que j’ai eu à mener sur la Nation islamique, dira l’imam El Ghazali, je me suis rendu compte qu’il existait des sciences dont nous avons besoin, mais dont nous ne pouvons tirer tout le profit, faute d’être capables de bien les maîtriser.
Encore étudiant, j’avais appris que les sciences se divisent en trois catégories : Celles qui font appel à l’imagination, celles qui sont régies par des règles strictes et celles qui exigent des prédispositions ou des dons. L’on peut, par conséquent, manier les concepts abstraits, sans les maîtriser. On peut apprendre, par exemple, les règles et les lois de telle ou telle science, médecine, pharmacologie, ingéniorat, comptabilité sans non plus maîtriser pour autant ses sciences.
Pour maîtriser entièrement une science, il faut en avoir le don ou la prédisposition ou encore le goût. A ce propos, je me souviens d’un défunt ami qui était médecin. On le qualifiait d’artiste dans sa profession. Il était, en effet, si amoureux de son métier qu’il se dévouait corps et âme à traquer la maladie dans ses derniers retranchements pour pouvoir la diagnostiquer avec justesse.
Il était allé, dans ce but, jusqu’à étudier la radiologie et la chirurgie. Voilà ce qui s’appelle maîtriser une science profane ! Voilà comment une science peut cesser d’être un maniement superficiel de concepts abstraits, une application passive de règles établies pour atteindre à la créativité.
Si l’on étudie en apprenant un livre par cœur, uniquement pour avoir de bonnes notes à l’examen, sans chercher à aller plus loin, on n’a aucune chance d’inventer un jour quoi que ce soit. Car l’inventeur sera celui qui a le goût et le don de la science, pour laquelle il se consacre inlassablement et sans réserve.
C’est dire combien la Nation islamique a besoin de tels savants à l’esprit créatif, capables de rivaliser avec les sommités scientifiques des autres nations et de nous permettre ainsi de servir la vérité, dont Dieu nous a honorés, et accomplir la mission que nos ancêtres nous ont léguée.
Car un miroir bien poli reflète fidèlement l’image de celui qui s’y mire. C’est ainsi que l’homme peut, le cas échéant, y voir ses défauts physiques et vestimentaires et essayer de les corriger. Le miroir s’avère ainsi un précieux guide dans ce cas-là. Mais cesse de l’être, pour peu qu’il soit déformé ou même embué.
C’est ainsi qu’il faut chercher à élever le niveau de conscience des gens par un enseignement continu et faire en sorte que cet esprit, dont Dieu nous a dotés, devienne ce miroir net et bien poli grâce auquel nous pourrions déceler nos défauts pour les éliminer et arriver ainsi à distinguer le bien du mal.
Leur soif ; il en est par contre de mauvaises qui se transforment en marécages inféconds et putrides. Le savoir et son enseignement s’avèrent donc ici nécessaires. Et l’on sait que les études se font par étapes successives dont chacune dure des années : Enseignement élémentaire, puis moyen, puis secondaire, puis supérieur et ainsi de suite.
L’esprit ressemble à la terre. Des terres, il y en a de bonnes qui produisent de belles récoltes, qui retiennent aussi cette eau précieuse que les gens viennent boire pour étancher leur soif. Il en est de même des gens ayant acquis le savoir. Les uns mettent à profit le savoir acquis, s’évertuent à bien se comporter, à élever leur niveau de conscience, à rechercher la vertu, ceux-là bénéficient grandement de leur savoir.
Il faut dire que le bénéficiaire du savoir, lorsqu’il utilise son savoir à bon escient, devient immanquablement un bienfaiteur, pour lui-même comme pour autrui. Le savoir dans ces conditions devient aussi fécond que salutaire.
Détenir un tel savoir, c’est l’idéal, toutefois, son acquisition exige des efforts inlassables. Le savoir, énonce un Hadith, s’acquiert par l’enseignement, l’exégèse et par l’étude. ’’Celui que Dieu veut combler de sa grâce, Il l’initie à la religion’’.

Connaissez-vous votre religion ?
J’ai beaucoup aimé l’article ’’Les cent premiers hommes de l’histoire’’, d’autant plus que le témoignage émanait d’un étranger, donc d’un personnage neutre. Ce que je voudrais savoir c’est, est-ce que parmi les auteurs musulmans se trouve également quelqu’un qui présente une étude faisant aussi l’éloge de la personnalité du Prophète ?

B. Chehrazed (Alger)

Les études qui font les éloges du Prophète (QSSSL) sont très nombreuses. Il y a même des encyclopédies sur sa conduite et ses actes. Maintenant, si vous voulez parler de son physique, que certains considèrent comme un sujet tabou par peur d’imaginer des portraits, comme c’est le cas de plusieurs Prophètes, dans ce cas, la meilleure description est celle qui parle de l’aspect extérieur de l’Envoyé de Dieu, qui n’est pas trop médiatisée, pourtant admise par l’ensemble des écoles orthodoxes.
L’aspect extérieur de l’homme influe sur son aspect intérieur, comme l’ont démontré les psychologues et les sociologues. Le Prophète (QSSSL) était un homme dont la description physique était des plus belles.
Ainsi nous l’ont décrit ceux qui ont pu le voir, particulièrement ses compagnons. Il était de couleur blanche, un visage aux formes pleines qui resplendissait, son front était d’une forme unique et lorsqu’il était content, son visage s’illuminait telle la lune.
Sa bouche était de toute beauté, ses dents blanches et ses incisives espacées, ses paupières étaient d’un noir profond sans pour autant y avoir mis du khôl, son nez était légèrement long, et lorsqu’il parlait, on apercevait telle une lumière émanant d’entre ses dents.
Il possédait de larges épaules et était de taille moyenne, ni trop grand ni trop petit.
Le Prophète (QSSSL) était agréable à regarder, éminent, une prestance émanait de sa personne.
Le Prophète (QSSSL) ne faisait pas partie de la classe populaire, mais il appartenait à la noblesse et son lignage était élevé. Il fut engendré alors que ses parents étaient mariés de façon réglementaire. La pureté de sa généalogie et la qualité de son lignage sont des signes de sa distinction et de son caractère complet.
Rajoutons à cela son éloquence, sa parfaite prononciation et sa forte rhétorique. Dieu lui donna la capacité d’exprimer beaucoup d’idées en peu de mots et il possédait l’art du discours. Il détenait une étonnante force de persuasion et savait créer l’harmonie entre les cœurs, de sorte qu’il pouvait faire parvenir son message en termes concis.
Aïcha, son épouse, disait de lui : «Le Messager de Dieu ne débitait pas les paroles comme vous le faites, mais ses paroles étaient entrecoupées, de telle façon que celui qui souhaitait en faire l’inventaire pouvait facilement les dénombrer.»
Si au bel aspect, à l’ascendance noble, à l’éloquence et à la forte rhétorique, on y rajoute également la véracité dans les paroles, la douceur de caractère et l’honneur de la prophétie, dès lors, nous pouvons saisir en lui, le caractère parfait, car il ne reste plus aucune place à la défaillance et à l’ébranlement.

Par : Mohamed Ghobrini

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