Plusieurs pilotes militaires et civils, réunis à Washington, ont rivalisé lundi, de témoignages saisissants, pour raconter leur étrange rencontre avec des objets volants non identifiés, espérant ,ainsi inciter les autorités à prendre au sérieux, ces phénomènes inexpliqués, souvent tournés en dérision. «Rien dans mon entraînement ne m’avait préparé à cela», assure James Penniston, officier retraité de l’armée de l’Air américaine, avant de raconter avoir vu et touché «un vaisseau triangulaire, illuminé de bleu et de jaune», qui s’était posé dans une forêt attenante à une base aérienne britannique à Woodbridge (GB) en 1980. L’OVNI «était chaud au toucher et avait une texture métallique. L’un des côtés était couvert de symboles dont le plus grand était un triangle», raconte-t-il. «La lumière s’est intensifiée (...) le vaisseau a décollé du sol sans bruit ni mouvement d’air et est parti incroyablement vite», devant plus de 80 personnes de la base. «Dans mon carnet, j’ai écrit vitesse: impossible». M. Penniston fait partie d’un panel international d’une vingtaine de pilotes et de scientifiques, signataires d’une pétition réclamant de sérieuses investigations sur ce sujet.
«Que le gouvernement américain arrête de perpétuer le mythe selon lequel il existe une explication conventionnelle à tous les phénomènes d’Ovni. Notre pays doit rouvrir l’enquête», a déclaré lors d’une conférence de presse Fife Symington, ex-gouverneur d’Arizona lui-même témoin d’un Ovni en 1997. Plus généralement, «pour des raisons de sûreté nationale et de sécurité aérienne, chaque pays devrait s’efforcer d’identifier tout objet circulant dans son espace aérien», soulignent ces personnalités.
«Malheureusement, le sujet des Ovni a été contaminé par de fausses informations, fournies aux médias par des personnes non qualifiées», déplore Rodrigo Bravo, un expert de l’armée de l’Air chilienne.
Pourtant, «l’un de nos plus illustres cas, en 1988, a montré que les Ovni pouvaient être un danger pour les opérations aériennes: un B737, en approche finale à Puerto Montt (sud), s’est retrouvé face à une grande lumière blanche entourée de vert et de rouge qui fonçait sur lui, et le pilote a dû faire un virage serré à gauche, pour éviter une collision». Lundi, les pilotes présents à Washington rivalisaient d’anecdotes, tout aussi saisissantes, pour le plus grand plaisir des «croyants» dans la salle.
«Qui croit aux Ovni? C’est l’attitude systématique de la FAA», l’autorité américaine de l’aviation civile, assure un de ses anciens cadres, John Callahan, découragé d’enquêter sur un Ovni, repéré au-dessus de l’Alaska en 1987. «Quand j’ai demandé au responsable de la CIA ce qu’il en pensait, il m’a dit : «C’est bien un Ovni, mais on ne peut pas le dire au public américain, il paniquerait», raconte-t-il. Le phénomène est pourtant bien réel, selon Nick Pope, ancien du ministère britannique de la Défense : Sur les 10.000 signalements reçus par le gouvernement britannique depuis 1950, «la plupart des Ovni se sont révélés être des avions, des satellites et des météorites, mais dans 5% des cas, aucune explication n’a pu être établie».