Le Midi Libre - Magazine - Risques extrêmes réels sur la planète
Logo midi libre
Edition du 3 Octobre 2024



Le Mi-Dit

Caricature Sidou


Archives Archives

Contactez-nous Contacts




Conditions météorologiques
Risques extrêmes réels sur la planète
12 Août 2007

Des observations préliminaires ont aussi montré que les températures à la surface des terres émergées dans le monde en janvier et en avril avaient atteint les plus hauts niveaux jamais enregistrés.

De nombreuses régions du globe ont connu des conditions météorologiques particulièrement extrêmes depuis le début de l’année avec des inondations, des vagues de chaleur et des coups de froid exceptionnels, selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
Des observations préliminaires ont aussi montré que les températures à la surface des terres émergées dans le monde en janvier et en avril avaient atteint les plus hauts niveaux jamais enregistrés pour ces deux mois, a annoncé l’OMM dans un communiqué diffusé la semaine dernière à Genève.
Les températures prélevées semblent avoir été de 1,89 degré Celsius, plus élevées que la moyenne, en janvier, et de 1,37 degré en avril, note l’organisation.
Dans la seule Europe, les températures en avril avaient été de quatre degrés au-dessus de la moyenne, a expliqué à la presse Omar Badour, un scientifique de l’OMM. Le début de l’année 2007 a été très actif en matière d’événements météorologiques extrêmes, a ajouté cet expert.
La liste dressée par l’organisation inclut les pluies de mousson inégalées ces dernières décennies en Asie du Sud qui ont fait depuis juin près de 1.900 morts au Bangladesh, en Inde et au Népal, touchant une trentaine de millions de personnes.
Ajoutons les importantes inondations qui ont récemment touché une partie de la Grande-Bretagne, la vague de chaleur estivale en Europe du Sud-Est, les fortes précipitations de juin en Chine, ainsi que le cyclone Gonu en juin dans le sultanat d’Oman et en Iran, le plus violent dans le Golfe en trente ans, qui a fait 50 morts.
Sans oublier la crue du Nil en juin au Soudan, les importantes chutes de neige en Afrique du Sud et dans certaines parties de l’Amérique du Sud, les inondations aux Maldives en mai et celles en Uruguay.
Des événements climatiques préoccupants
Les intempéries produisent des catastrophes écologiques immenses et inégalées, selon les services de météorologie car depuis des siècles, la Terre n’a pas connu de tels changements climatiques, comme c’est le cas dans plusieurs pays du globe. L’ Asie du Sud est touchée par des pluies de mousson inégalées depuis des décennies. L’Inde est particulièrement frappée par des intempéries qui ont fait près de 1.500 morts. Au total, dans le sous-continent indien, au Bangladesh et au Népal, près de 30 millions de personnes ont été déplacées. Au Bangladesh, dans ce pays traversé par deux cent trente cours d’eau, plus de trois cents personnes ont péri dans les inondations. Des pluies et des orages ont fait plusieurs morts et blessés à Karachi, la capitale économique du Pakistan.
Ainsi, l’Europe n’est pas épargnée par ce changement des températures très inquiétant car elle vit des climats inhabituels. Canicule dans le Sud-Est, inondations en Grande-Bretagne. La canicule qui sévit sur le Sud-est de l’Europe, avec des températures à 40 degrés, a déjà fait 500 morts en Hongrie, selon les statistiques du chef des services médicaux nationaux. En Roumanie, cette nouvelle vague de chaleur a fait 30 morts, alors que l’Italie, la Macédoine et la Serbie sont affectées par de nombreux feux de forêts. Par ailleurs, la Grande-Bretagne a vécu un autre scénario des inondations catastrophiques qui ont frappé l’ouest du pays causant des dégâts importants. De fortes pluies se sont abattues la semaine dernière sur la Suisse causant des dégâts estimés à au moins 39,5 millions d’euros, selon des estimations communiquées, alors que les rivières et les lacs ont amorcé leur décrue. Ailleurs, le début de l’année a été marqué par la neige en plein désert, les Emirats arabes unis ont connu des vagues de froid et des pluies inhabituelles. Une belle couche de neige a ainsi recouvert les montagnes de Rais el Khaima, situées à l’extrême nord du pays. Ce climat a duré deux nuits en raison des baisses de température qui ont atteint jusqu’à 5°C.
La Chine prend des mesures très insolites pour les préparatifs des jeux Olympiques de 2008 afin de réduire la pollution pour avoir une bonne qualité d’air. D’ailleurs, les scientifiques chinois mènent des expérimentations en altitude pour éliminer les nuages et supprimer la pluie en vue des jeux Olympiques de Pékin-2008, rapporte l’agence étatique Chine Nouvelle. La pollution à Pékin demeurait le principal sujet d’inquiétude pour le CIO, envisageant même que les épreuves d’endurance puissent être reportées en cas de pic de pollution.
Les phénomènes climatiques dans le monde
Selon une étude du Centre international de recherches sur l’environnement et le développement (CIRED), la canicule de 2003 n’était qu’un petit coup de chaud. Concrètement, selon ces experts, en 2070, il fera 45 degrés en moyenne à Paris en été. Cette situation pourrait assécher la Seine ce qui posera un problème non seulement au niveau de la faune et de la flore mais aussi pour le refroidissement des centrales nucléaires qui utilisent l’eau de la Seine. Les études montrent que d’ici 2107, le Mont Blanc sera dénudé de sa robe blanche à cause du changement climatique. Le temps des stations de ski serait juste un vague souvenir des visiteurs et des sportifs. Le ski laissera sa place à d’autres attractions, comme les balades en vélo et serait l’heure des pique-niques en famille.
L’Agence d’Etudes Géologiques de Chine (AGS) vient de montrer que le réchauffement climatique avait entraîné sur le plateau tibétain depuis 30 ans un rétrécissement des glaciers, une élévation de l’altitude des neiges éternelles de 100 à 350 mètres, une diminution des zones humides et une aggravation des désertifications. Le plateau s’étend sur 5 provinces chinoises, régions autonomes du Tibet et du Xinjiang, et Qinghai, Yunnan, Sichuan pour presque un quart de son territoire. C’est la principale réserve en eau du pays avec les sources des fleuves Yangtze, Jaune et Lancang, et une immense réserve de neige et de glace. D’après FANG Hongbin, ingénieur au département de télédétection où a été menée l’enquête, le volume des glaciers pourrait passer à 72% de sa taille actuelle en 2050 puis 50% en 2090 même sans progression du réchauffement climatique. Les conséquences de cette fonte sont la diminution des ressources en eau potable de toute l’Asie et la formation de zones humides et marécageuses en aval du plateau, mais aussi des conséquences sur l’environnement mondial en raison de sa hauteur qui lui a valu le surnom de troisième pôle.
Ajoutons qu’un autre site indique que la pollution joue un rôle très important dans cette catastrophe terrienne et même majeure, c’est le prix que nous devons payer pour avoir une vie meilleure. L’état de santé de notre maison qui s’avère alarmant qui fait que l’on tire les sonnettes d’alarme et devient un sujet politique et d’actualité très important même si les grandes nations ne veulent pas changer le mode de vie de leurs industries comme il a été annoncé par le président des Etat Unis à de nombreuses reprises. Le bulletin météo risquera de s’aggraver pour un changement durable qui affectera notre vie quotidienne. Les études montrent que le Sud-Est asiatique est recouvert de manière plus ou moins continue par un nuage de pollution de 3 kilomètres d’épaisseur comprenant particules en suspension, suies, aérosols et composés chimiques qui ne persistent qu’à cause des activités humaines (feux de forêts, combustion des déchets agricoles, des carburants fossiles, des véhicules, des industries et des centrales électriques, rejets des millions de fourneaux brûlant du bois notamment.
Des données satellitaires montrent que cette pollution chronique aurait augmenté de 30% en 10 ans.
Or, en plus des problèmes sanitaires graves qu’il engendre, ce nuage brun d’Asie modifierait les conditions atmosphériques au dessus du Pacifique Nord en favorisant le développement des tempêtes, selon une étude américaine parue dans les Annales de l’Académie nationale américaine des sciences (PNAS) datées du 5 mars. Selon des données satellitaires exploitées par les climatologues, la couverture en nuages convectifs (type cumulonimbus) au dessus du Nord Pacifique aurait augmenté de 20 à 50% ces dernières années par rapport à la décennie précédente. En effet, l’équipe à l’origine de l’étude a reproduit par simulation informatique une tempête qui s’était produite en novembre 2003, or celle-ci ne pouvait s’expliquer sans l’introduction des aérosols d’origine anthropique.

Par : Hakima S.

L'édition du jour
en PDF
Le Journal en PDF
Archives PDF

El Djadel en PDF
El-Djadel en PDF

Copyright © 2007 Midilibre. All rights reserved.Archives
Conception et réalisation Alstel