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"un isolement international sans précédent"
Le Maroc… l’enfant indésirable
26 Mai 2021

L’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en Algérie, Abdelkader Taleb Omar, a affirmé que le Maroc vit "un isolement international sans précédent", après avoir échoué à atteindre son objectif de faire du chantage aux pays européens en utilisant l’immigration clandestine. "Je pense que le Maroc, suite à son échec

de changer les positions de l’Union africaine(UA) sur la question sahraouie, pourra faire du chantage aux pays européens, après la reconnaissance par l’ex- Président américain Donald Trump, de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental", a précisé Taleb Omar dans une allocution lors de sa participation au Forum de la Mémoire sous le thème "Le Sahara occidental, dernière colonie d’Afrique", et organisé par l’Association Mechaal-Echahid, le quotidien El Moudjahid et le Réseau des journalistes soutenant la cause sahraouie, en coordination avec la commune d’Alger-Centre. Cependant, dira-t-il, "le Maroc a échoué lamentablement, notamment que l’Union européenne (UE) a souligné que la question sahraouie doit être résolue dans le cadre des plans des Nations unies et du respect de la légalité internationale". Lors de cette conférence organisée àl’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’Afrique coïncidant avec le 25 mai de chaque année, et en solidarité avec le peuple sahraoui, l’interv nant a indiqué que le régime marocain "pensait pouvoir imposer la politique du fait accompli en soutenant la France, l’entité sioniste et certains régimes du Golfe, mais les Européens n’ont pas accepté les pratiques de chantage et de pression".

Le diplomate sahraoui a aussi appelé l’Onu à démasquer la partie empêchant une solution à la cause sahraouie, soulignant que le peuple sahraoui "poursuivra la résistance, que ce soit à travers les batailles que mène l’armée sahraouie sur le terrain, ou par la voie diplomatique". Taleb Omar a par ailleurs évoqué le "black-out médiatique imposé par le régime expansionniste marocain qui a commis diverses violations contre les civils sahraouis dans les territoires occupés, en toute impunité". Dans un même contexte, Taleb Omar a salué la résistance palestinienne, indiquant que "la cause palestinienne a pris un nouveau tournant dans lequel les sionistes ont saisi que personnen’est à l’abri de la guerre et que la résistance a réalisé sa victoire". Faisant l’éloge du rôle joué par l’Algérie qui a rejeté, par la voix du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, l’empressement des tenants de la normalisation avec l’entité sioniste, l’ambassadeur sahraoui a ajouté que "les tenants de la normalisation n’ont récolté que scandale et honte". Pour sa part, l’ancien diplomate et ambassadeur dans plusieurs États, Nourredine Djoudi, a indiqué que "l’adhésion du Maroc à l’Union africaine, des années après qu’il ait quitté l’Organisation de l’unité africaine (OUA), n’est intervenue qu’après des orientations de conseillers sionistes, dont le conseiller du palais royal, André Azoulay, étant donné que le Maroc dispose de moyens pour faire la politique", ajoutant que "c’est eux qui lui ont affirmé que le retrait du Maroc, a laissé le terrain à l’Algérie et au Front Polisario". "Israël massacre les Palestiniens et le souverain marocain n’a soufflé aucun mot", a relevé M.

Djoudi qui fait également observer que le ministre marocain des Affaires étrangères, Nacer Bourita "a voyagé aux États-Unis d’Amérique (USA), en vue de prendre part au Sommet du lobby sioniste (AIPAC), pensant qu’il y arrachera la reconnaissance de Biden, comme ça s’est produit avec la reconnaissance de Trump". Qualifiant le Maroc d’"État colonial et raciste", M. Djoudi a ajouté que "l’entité sioniste se trouve aujourd’hui à 20 kilomètres de nos frontières et est en train de construire une base militaire pour entraîner l’armée marocaine à frapper les forces de l’armée sahraouie". L’intervenant a mis en exergue la lutte et le combat des Sahraouis, estimant que "ce fut du courage de la part des Sahraouis en 1991 d’avoir approuvé le cessez-le-feu, mais le Maroc a violé l’accord, d’où le retour des Sahraouis aux armes pour le parachèvement de la bataille au double plan politique et militaire en même temps". Par ailleurs, le militant des droits de l’Homme et des peuples et l’ex-président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Mahrez Lamari, a appelé à la "formation d’un large front de la société civile africaine, en vue de s’opposer au néocolonialisme en Afrique, préserver les richesses naturelles africaines et prendre en charge l développement du continent africain".

Pour sa part, le président du Collectif des journalistes algériens solidaires avec le peuple sahraoui (CJASPS), Mustapha Aït Mouhoub a affirmé que "c’est la pensée de la résistance qui détermine les prochaines politiques à venir", indiquant que "le temps est venu pour que la société civile africaine adhère au processus politique". Pour M. Aït Mouhoub, le peuple sahraoui, dernier peuple africain qui vit toujours sous le joug colonial et poursuit la lutte en vue d’arracher sa souveraineté sur ses terres, ainsi que son indépendance, "se trouve impliqué dans une guerre militaire entourée d’un grand black-out délibéré pratiqué par un État voisin et membre de l’Union africaine".


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