L’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN), envisage de construire une troisième centrale solaire à Al Argoub sur la baie de la ville de Dakhla occupée en violation du droit international qui n’accorde aucun mandat au Maroc en la matière, a rapporté l’Observatoire Western Sahara Ressources Watch (WSRW).
L’ONG, citant des sources médiatiques, fait état de plans concrets de MASEN pour laréalisation d’une centrale solaire à proximité des infrastructures agro-alimentaires de Dakhla, une ville situé au milieu de la côte du Sahara occidental, occupé illégalement par le Maroc. Il s’agit du troisième projet que le Maroc compte implanter dans les territoires sahraouis occupés, après celle "Noor Laayoune" d’une capacité de 80 MW et celle de "Noor Boudjdour" (20 MW). Les deux unités développées par la compagnie saoudienne Acwa Power sont opérationnelles depuis 2018. Les détails du projet, révélés par MASEN, concernent principalement le lieu de l’implantation de cette infrastructure énergétique que le Maroc veut ériger à Al Argoub sur la baie de Dakhla occupée.
Le choix du lieu de l’implantation de la centrale pas fortuit, puisque il est proche des nombreux hôtels érigés sur la rive ouest de la ville de Dakhla, appartenant, pour la plupart à l’un des membres de la famille royale marocaine. El Argoub se trouve également à proximité de plusieurs grandes serres agricoles énergivores, dont la production est destinée à l’exportation. L’étude d’impact environnemental du projet aurait été réalisée en août par le Wali de Dakhla Oued Ed-Dahab, selon WSRW. Inscrit depuis 1966 à la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique, occupé depuis 1975 par le Maroc.