L’affirmation par le président de la République que l’Algérie est une force de frappe "ne constitue pas simplement des paroles destinées à la consommation médiatique ou de la poudre aux yeux", écrit l’éditorialiste de la revue El Djeich dans son numéro du mois d’octobre.
Samedi 25 septembre, le président Abdelmadjid Tebboune avait haussé le ton au cours d’une rencontre avec les walis, indiquant que le monde entier reconnaissait que l’Algérie était une force de frappe "sauf certains Algériens". L’Algérie ne "ferait pas l’objet d’attaques aussi hostiles et concentrées si elle ne disposait pas de facteurs de force", remarque la revue de l’ANP, en référence aux "actes d’hostilité du Maroc qui se poursuivent".
Une "propagande qui tente en vain d’ébranler notre pays, d’attenter à sa souveraineté, de saper l’unité du peuple ainsi que son intégrité territoriale afin de créer un climat susceptible d’entraîner la déstabilisation de toute la région du Maghreb, à travers de nombreuses et récurrentes actions hostiles, qu’elles soient au grand jour ou en coulisses", rappelle la publication. Rappelant les différents "actes hostiles" des autorité marocaines à l’égard de l’Algérie, dont leurs tentatives de l’inonder de drogue, l’espionnage, la propagande destructrice, les déclarations tendancieuses et accusations et la tribune offerte aux "sionistes pour lancer des menaces contre notre pays depuis le sol marocain", sont intervenues, selon El Djeich, en réaction à "la ferme et indéfectible position de principe de l’Algérie" vis-àvis de la question sahraouie.
"Oui, l’Algérie est une force de frappe"
Rappelant les propos du président de la République, El Djeich réitère que l’Algérie est bien "une force de frappe. Oui, l’Algérie est une force de frappe de par ses principes immuables, ses positions fermes, ses décisions souveraines, son peuple héroïque et son armée valeureuse, ce qui indispose profondément le Makhzen et suscite la terreur et le désespoir dans l’esprit des traîtres", invitant ceux qui doutent de ce statut de l’Algérie à "aller verser des larmes devant le mur des lamentations de leurs amis", allusion à l’accord de normalisation des relations avec Israël signé en décembre dernier. "Tout le monde sait maintenant que le Makhzen s’est lourdement trompé en croyant que sa normalisation avec l’entité sioniste et son alliance avec elle renverseraient totalement l’équilibre en sa faveur", analyse l’éditorialiste. S’exprimant mardi dernier alors qu’il supervisait un exercice naval en deuxième région militaire, le chef d’état-major de l’ANP avait haussé le ton contre le régime marocain, qu’il a qualifié d’"expansionniste".
"Parce que l’attachement de l’Algérie à ses principes et sa détermination à ne guère en dévier dérangent le régime du Makhzen et entravent la concrétisation de ses plans douteux dans la région, ce régime expansionniste est allé trop loin dans les conspirations et les campagnes de propagande subversives, visant à minimiser le rôle de l’Algérie dans la région, épuiser ses capacités, entraver son processus de développement et tenter de porter atteinte à l’unité de son peuple", avait accusé le général de corps d’armée Saïd Chanegriha.