KAMAL HAMED Même si le mouvement de la société pour la paix (MSP) sera certainement partant lors des élections locales anticipées du 27 mars prochain, cela ne l’a pas pour autant empêché de formuler quelques observations sur cette opération électorale et la condition entourant sa préparation. Des conditions qui ne seraient pas idoines selon le MSP et qui favoriseraient le phénomène de l‘abstention.
Dans un communiqué signé de la main de son Président, Abderazak Makri, a rendu public hier à l’issue de la réunion du bureau national, où il a été question de l’examen de l’ensemble des questions politiques dont notamment le plan d’action du gouvernement et les prochaines joutes électorales du 27 novembre. Ainsi, s’agissant du pan d’action du gouvernement, le mouvement a chargé son groupe parlementaire à l’APN pour l’examen de ce plan d’action selon la vision du parti et de participer activement aux débats en tant que seul parti d’opposition, lorsque le document du gouvernement sera présenté devant les députés en séance plénière et ce, à partir de dimanche prochain. Abordant la question des élections locales, le MSP considère que les données juridiques et l’action de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE)
dans la gestion de la première période relative à la collecte des signatures des citoyens pour confectionner les listes électorales, ne contribuent pas à l‘émergence d’un environnement politique pouvant motiver l’intérêt des citoyens pour ces élections, mais consacrent l’abstention électorale et oeuvrent aussi à la création d’un bloc électoral orienté au préalable. Selon le MSP l’ANIE et les textes juridiques font carrément fi de la participation populaire à ce scrutin et la concrétisation de la confiance ente le citoyen et les institutions de l’État. En conséquence le MSP relève avec regrets ces quelques observations. Le communiqué estime ainsi que l’ordonnance présidentielle n’a pas du tout pris en compte les critiques de l’article 200 de la loi organique portant régime électoral. Un article, estime encore le mouvement, qui a été utilisé pour arbitrairement pour déqualifier de nombreux candidats.
Le communiqué du mouvement parle là des élections législatives anticipées du 12 juin dernier ou, effectivement, cet article 200 a été très critiqué par pratiquent l’ensemble des listes qui ont participé a ce scrutin. Car c’est les dispositionsde ce article qui ont été à l‘origine de la disqualification de nombreux candidats. Le MSP reproche, en outre, à l’ANIE d’avoir retardé la livraison des dossiers de candidature et les formulaires de collecte des signatures des citoyens dans certaines wilayas. Un retard qui a parfois dépassé les 10 jours. Il est également question, au nombre des griefs, la complication des procédures juridiques relatives à la collecte des signatures auxquelles font face les partis politiques. Selon le MSP les partis politiques qui veulent avoir des listes électorales dans toutes les willayas sont appelés à collecter 800 000 signatures alors que la loi électorale énonce la collecte de 50 000 signatures lors des élections présidentielles et 25 000 signatures lors des élections législatives du 12 juin. C’est pourquoi le MSP invite les autorités a mettre fin aux obstacles bureaucratiques et juridiques