Le troisième cahier des charges, portant sur les conditions de l’importation automobile en Algérie, est en phase de préparation, selon les responsables du secteur. Une fois mis en place, la situation va-t-elle enfin se débloquer ?
Ce mois de décembre est marqué par une nouvelle dynamique au plus haut sommet de l’état concernant le dossier de l’automobile. Après les instructions du président de la République au sujet de l’importation, le ministère en charge du dossier affirme que le "nouveau cahier des charges sera fin prêt avant la fin du mois de janvier prochain". Lors du Conseil des ministres tenu au début de la semaine écoulée, le chef de l’état a donné deux instructions ; il s’agit de la révision "immédiate" du cahier des charges fixant les conditions d’importation des véhicules et l’accélération de l’annonce des concessionnaires agréés. Conformément à ces instructions, le ministre de l’Industrie Ahmed Zeghdar a annoncé mercredi dernier la "création d’une commission chargée de l’élaboration d’un nouveau cahier des charges pour l’importation de véhicules avant fin janvier prochain". Dans ce sens, il a affirmé, lors d’une intervention à la Télévision nationale que les "agréments seront remis rapidement aux concessionnaires concernés". Cependant, la question qui reste toujours en suspens est de savoir quand l’importation sera lancée effectivement.
Pas avant fin 2022 ou début de 2023
Rapporté par le quotidien Ennahar, l’expert économique Hamza Boughadi affirme que "conformément aux données disponibles et aux prévisions, il n’est pas possible que l’importation soit lancée effectivement dès le mois de mars prochain". écartant ainsi l’importation du premier véhicule au mois de mars prochain, l’expert affirme qu’économiquement parlant, le "début effectif de l’opération de l’importation des véhicules se fera vers la fin de l’année prochaine ou le début de l’année d’après, soit en 2023". À ce propos, il explique qu’une "fois agréés, les concessionnaires auront devant eux de 6 à 8 mois pour finaliser les procédures nécessaires à commencer par la domiciliation bancaire et les documents de livraisons". La réception des commandes aura aussi son lot de difficultés quant à l’entame de l’opération de l’importation dans les meilleurs délais. Hamza Boughadi cite également la crise mondiale dont souffrent les constructeurs, notamment avec la pénurie des puces électroniques. Dans le même sillage, l’expert explique que dès "l’obtention de l’agrément, l’opérateur, a plusieurs démarches qu’il doit entreprendre, dont la préparation du showroom et des ateliers de maintenance, ainsi que la réception des commandes".