Les travailleurs du secteur de l’Éducation nationale ont tenu, hier, un rassemblement devant le siège de la wilaya d’Adrar, en soutien aux enseignantes, victimes d’une violente agression (et viols selon le témoignage de l’une d’elles sur Echourouk Tv) dans leur logement de fonction dans la nuit de lundi à mardi dernier, par un groupe d’individus, à Bordj-Badji-Mokhtar, à l’extrême sud du pays
Les travailleurs du secteur de l’Éducation nationale ont tenu, hier, un rassemblement devant le siège de la wilaya d’Adrar, en soutien aux enseignantes, victimes d’une violente agression (et viols selon le témoignage de l’une d’elles sur Echourouk Tv) dans leur logement de fonction dans la nuit de lundi à mardi dernier, par un groupe d’individus, à Bordj-Badji-Mokhtar, à l’extrême sud du pays. Les protestataires ont "réclamé des responsables du secteur de l’Éducation d’assurer la sécurité des enseignants, préserver la dignité de l’enseignant et appliquer de sanctions sévères contre les criminels", ont rapporté plusieurs médias "Pas de travail sans sécurité", peut-on lire sur une pancarte lors de ce rassemblement, d’après des images relayées sur les réseaux sociaux et des médias.bPour rappel, neuf enseignantes de primaire avaient été victimes, mardi dernier, d’une agression physique et de vol de leurs biens dans leur domicile collectif à Bordj-Badji- Mokhtar par une bande de malfaiteurs. Jeudi dernier, le premier procureur général adjoint de la cour d’Adrar, Mahmoud Bouleksibat, a révélé, les détails de l’enquête judiciaire sur l’affaire des neuf (9) enseignantes sauvagement agressées. Lors d’une conférence de presse, le premier procureur général adjoint a précisé que l’enquête ouverte par le parquet a révélé "un cas de viol commis sur une enseignante, coups et lésions corporelles graves sur quatre enseignantes, menaces à l’arme blanche et vol d’effets personnels".
La même source a fait état de "l’arrestation de 9 suspects, dont 4 ont avoué leur crime". Il convient également de rappeler que deux autres enseignantes ont été attaquées dans leur appartement situé à la ville de Biskra, avant-hier samedi vers 3h du matin. Profitant de l’absence de la majorité des enseignantes résidant dans ce logement qui sont rentrées chez elles pour le week-end, et que seulement deux femmes étaient présentes, le malfaiteur, muni d’une arme blanche, s’est introduit en cassant une fenêtre et a dérobé des téléphones et d’autres objets appartenant aux enseignantes, originaires d’autres wilayas. Fort heureusement, les deux enseignantes n’ont pas subi d’agression physique. L’inspecteur général du ministère de l’Éducation nationale (MEN), Mustapha Benzemrane, a annoncé, hier à Adrar, la prise d’une série de mesures pratiques, "urgentes et rassurantes" pour terminer la saison scolaire et tenir les examens nationaux officiels dans leurs délais dans la wilaya frontalière de Bordj-Badji-Mokhtar. Des mesures pour tenir les examens S’exprimant lors d’une conférence de presse au siège de la wilaya, M. Benzemrane a exprimé l’entière solidarité avec les enseignantes victimes d’une "agression sauvage et lâche", soulignant "la ferme condamnation du ministère de tutelle de cette agression odieuse ciblant des enseignantes qui accomplissaient une mission honorable de formation des générations". L’inspecteur général du MEN a assuré, en outre, du "soutien à la famille du secteur de l’éducation dans cette wilaya pour ce qu’ont dû subir ces enseignantes". Et d’ajouter que sa présence aujourd’hui dans cette wilaya permettra d’ouvrir un dialogue sérieux avec les syndicats locaux, à l’instar de celui qui se déroule à Alger au niveau du ministère avec les syndicats nationaux sur l’examen et l’enrichissement du statut particulier. La démarche intervient "en application des orientations du Président de la République Abdelmadjid Tebboune appelant à ouvrir un dialogue constructif avec les partenaires sociaux", a-t-il souligné, avant d’ajouter que "les autorités locales seront attentives à toutes les revendications objectives, dont les résultats seront dévoilés au terme du dialogue et des concertations".
Les instances de tutelle sont persuadées que la corporation de l’Éducation "oeuvrera en toute responsabilité à l’achèvement de l’année scolaire dans la sérénité", en vue d’organiser les compositions cycliques et les examens nationaux, "en toute quiétude et sous une haute protection sécuritaire", a poursuivi M. Benzemrane. Un rappel a été fait aussi de la décision ministérielle (MEN) relative aux thèmes des examens nationaux qui se feront uniquement dans les matières enseignées durant l’année scolaire. Le représentant du MEN a salué, par ailleurs, les efforts déployés par les autorités locales pour assurer la réussite des prochaines échéances scolaires, dans l’intérêt de l’école, de ses priorités et de son importance, sans oublier la situation des enseignants qui en constituent l’épine dorsale.
Par : R. N.