Une nouvelle pénurie de lait en sachet risque de pointer du nez dans les jours à venir pour cause du problème d’approvisionnement en matière première.
La mesure du gel des dérogations sanitaires, nécessaires pour l’importation de lait en poudre, risque de plomber de nouveau le marché national. L’alerte à propos du gel des dérogations sanitaires d’importation (DSI) de lait en poudre a été donnée jeudi dernier par la Confédération des industriels et des producteurs algérien (CIPA). Cette situation, notonsle, perdure depuis le mois de septembre dernier. Intervenant lors d’une rencontre avec le producteurs du lait, adhérents de la Cipa, le président de cette même organisation, Abdelouahab Ziani,
a précisé que les "dérogations sanitaires sont gelées depuis le 9 septembre dernier". Face à cette situation, les laiteries sont confrontées à des problèmes d’approvisionnement. À ce propos, l’intervenant explique que les "laiteries seront contraintes de cesser leurs activités si les autorités ne lèvent pas le gel des dérogations sanitaires, nécessaire pour l’importation de lait en poudre". Selon lui, cet arrêt "forcé" devrait intervenir dès le début de l’année 2022 à défaut d’une évolution de la situation vers le mieux. Dans le même sillage, le président de la Cipa a appelé le ministère de l’Agriculture à "écouter les préoccupations des opérateurs de cette filière et les prendre en considération en vue de mettre en place une stratégie participative pour le développement du secteur". Cependant, Abdelouahab Ziani affirme qu’en "dépit de l’annonce faite par le premier responsable du secteur concernant la levée du gel de la dérogation sanitaire à partir de dimanche dernier, les services concernés par l’application affirment ne pas avoir reçu des instructions dans ce sens". D’ailleurs, les producteurs se sont également interrogés sur les raisons "du gel de l’importation de lait en poudre des bébés depuis huit mois sans trouver une alternative au niveau local". Cela dit, ce gel perdure "malgré les marchés conclus et le paiement des factures des fournisseurs étrangers de cette matière". Ainsi, la Confédération des industriels et des producteurs algériens compte saisir le ministère des Finances, la semaine prochaine, pour le sensibiliser à ce problème.
La question des financements dédiés à l’investissement dans le domaine de l’élevage de vaches laitières sera également abordée. Sur ce dernier point, le président de la Cipa estime que cela constitue "la meilleure solution pour le développement de la filière". Or, pour assurer la transition vers cette démarche, les producteurs estiment qu’il est "nécessaire de continuer à importer le lait en poudre". Cela devrait, selon eux, "défricher le terrain pour un passage à une production locale renforcée". Pour leur part, les producteurs appellent à "l’investissement dans la filière des vaches laitières et la production des aliments de bétail pour se passer de l’importation du lait en poudre".