Le groupe pharmaceutique public Saïdal a entamé des discussions avec un opérateur russe pour la production locale du vaccin anti-Covid-19 Spoutnik V, a indiqué le directeur général de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP), le professeur Kamel Mansouri.
Le responsable n’a cependant pas précisé s’il s’agissait bien de l’institut Gamaleïa, producteur russe du vaccin convoité maintenant même pas les pays européens. Invité de la Télévision publique le 5 février au soir, le professeur Mansouri a fait savoir que "le Groupe pharmaceutique public Saïdal est en cours de négociations avec un opérateur russe dans le cadre de la production du vaccin Spoutnik V anti-Covid 19 en Algérie pour assurer sa disponibilité au profit de la population nationale. Le but étant de permettre la production locale de Spoutnik V pour le rendre disponible.
Car il peut y avoir une problématique pour acquérir le vaccin au niveau mondial", a-t-il souligné, ajoutant qu’une "commission placée sous la tutelle du ministère de l’Industrie pharmaceutique doit accompagner les fabricants locaux pour qu’ils puissent produire le vaccin rapidement". Rappelant qu’outre le Groupe Saïdal, lelaboratoire privé Frater Razesun, est également en cours de négociations pour produire le vaccin en Algérie, le directeur général de l’ANPP a assuré que le pays "possède les capacités de produire des vaccins à travers des processus chimiques mais aussi via la biotechnologie". Il a tenu à préciser que le vaccin russe Spoutnik V est "l’un des plus performants dans le monde en termes d’efficacité, enregistrant de faibles effets secondaires".
Un vaccin qui connait, a-t-il fait observer, un taux d’efficacité de 91,6 %. Pour rappel, le vaccin Spoutnik, comme son "cousin" d’AstraZeneca, est moins cher et facile à utiliser, car il peut se conserver à des températures variant entre +2 et +8°C, et non pas des températures extrêmement basses comme c’est le cas pour le produit américain de Pfizer- BioNTech. S’agissant de l’enregistrement des vaccins anti-Covid-19, le professeur Mansouri a fait savoir que "l’Agence a pris des mesures spécifiques afin d’enregistrer les vaccins et permettre la signature rapide des contrats d’acquisition". Ainsi, l’ANPP a enregistré le vaccin Spoutnik V et procède actuellement à l’enregistrement du vaccin Astra-Zenecca. En outre, l’Agence a entamé récemment, a-t-il ajouté, les "procédures d’enregistrement du vaccin chinois".
Les prochaines livraisons du Spoutnik V réceptionnées courant février et mars
Intervenant sur le même plateau, le directeur général de l’Institut Pasteur, Fawzi Derrar a fait savoir que de nouvelles doses du vaccin Spoutnik V seront livrées à l’Algérie en février et mars, soulignant que "l’Institut bénéficie d’assurances de ses partenaires étrangers quant à la disponibilité du vaccin". Le même responsable a indiqué que l’objectif est de "vacciner 75 % des citoyens ayant plus de 18 ans, ce qui équivaut à 40 millions de doses nécessaires pour réduire considérablement la transmission du virus à travers le pays.
Une période allant de six mois à plus d’un an est nécessaire pour achever la campagne de vaccination nationale", selon lui. Le premier responsable de l’Institut Pasteur a indiqué que la "première phase de la campagne de vaccination nationale concerne les zones où les taux de contamination sont les plus élevés". Dans un second temps, a-t-il dit, il sera"procédé à l vaccination des populations en zone de moindre contamination".