L’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) s’active dans tous les sens dans le but de faire comprendre les disposition de la loi organique relative au régime électoral et par voie de conséquence de faciliter aux partis politiques et aux indépendants l’opération de collecte des signatures.
Une opération qui bat son plein depuis son lancement parfois dans des conditions où régne le flou. C’est sans doute pour cette raison et bien d’autres que l’Anie ne cesse de monter au créneau à chaque fois pour expliquer dans les moindres détails ce que stipule la loi et la réglementation en la matière. C’est ce qu’elle a fait hier mercredi en vue de dissiper tous les malentendus et les incompréhensions. Le communiqué de l’Anie, rendu public hier mercredi, vient rappeler les modalités de collecte des signatures des citoyens, condition nécessaire fixée par la loi pour la validation des listes électorales. Ainsi l’instance que préside Mohamed Charfi précise que pour les listes parrainées par les partis politiques, l’article 316 de la loi organique portant régime électoral exige 25.000 signaturesréparties aumoins sur 23 wilayas, tandis que pour les listes indépendantes, il est exigé 100 signatures de citoyens résidant dans la circonscription électorale où la liste est présentée. Cette disposition de la loi organique relative au régime électoral est pourtant assez simple et donc, en principe, facilement compréhensible.
Pourtant des partis politiques et des indépendants y sont allés chacun de son interprétation d’où ce communiqué explicatif. Ce n’est pas la première fois que l’Anie se retrouve au premier front. Il y a quelques jours les déclarations de son président, Mohamed Charfi, ont provoqué une polémique à propos d’une disposition de la loi électorale. Dans sa déclaration Charfi a indiqué que les bulletins glissés dans l’urne où l’électeur n’a pas coché les noms du candidat où des candidats de son choix sont acceptés, tout en précisant que les bulletins en question seront comptabilisés en tant que voix pour la liste concernée et pour chacun des candidats qui y sont inscrits. Cette interprétation de l’esprit de la loi n’a pas suscité l’adhésion d’une partie des juristes provoquant ainsi une polémique qui n’est pas prête de s’estomper de si tôt. D’aucuns ont fait le lien avec la question des bulletins nuls qui est en train de devenir problématique. En effet le choix du mode électoral, à savoir la liste ouverte et où l’electeur est appelé à cocher le nom de son candidat préféré où des candidats de son choix, puisqu’il a la possibilité de chosir plusieurs candidats, fait craindre la montée en puissance des bulletins nuls et ce, eu égard au fait qu’un nombre important d’électeurs sont analphabètes. Par ailleurs certains politiques pointent du doigt l’Anie en indiquant que cette instance est nettement en retard dans l’installation de ses structures locales et ce, au moment où l’opération de collecte des signatures bat déjà son plein depuis plusieurs semaines déjà.
Ce facteur est à même de se répercuter négativement sur l’ensemble de l’opération et d’engendrer des mesures pouvant être en contradiction avec l’esprit de la loi électorale. Il lui a été également reproché de n’avoir pas publié les noms des nouveaux membres qui ont pourtant prêter serment la semaine dernière. C’est dire que l’Anie est vraiment au four et au moulin pour gérer cette diffcile opération électorale.