Au parti du Front de libération nationale (FLN) les luttes intestines, qui n’ont à vrai dire jamais cessées, semblent reprendre de plus belle. En atteste l’opposition de plus en plus bruyante au secrétaire général du parti, Abou El Fadl Baadji.
Ainsi joignant la parole à l’acte des opposants ont organisés hier un rassemblement devant le siège national du parti à Hydra. Il s’est agit principalement des mouhafadhs, venus de differentes du pays. Une action qui prouve rncore une fois que le chef de file du FLN est loin de jouir de l’unanilmité au sein des cadres et des militants. Les protestataires ont carrément exigé la démission d’Abou El Fadl Baadji. Craignant d’etre taxés d’opportunistes voulant juste faire pression sur la direction du parti en vue des prochaines élections legislatives anticipées, ils se sont defendus avec force en rejetant en bloc cette accusation et en estimant n’être nullement mus par des considérations électoralistes. Car pour eux l’essentiel est l’éviction de Baadji qui ne dispose d’aucune légitimité pour diriger le parti. Sur cette question de légitilmté Baadji et son staff sont justement attaqués par de nombreux membres du comité central (CC). Ces derniers estiment que la légitimité de la direction actuelle, le secrétaire général en tête, a pris fin il y a quelques mois déjà. Ils s’appuient sur des dispositions des statuts du parti et son réglement interieur pour étayer leurs arguments.
Les opposants de Baadji ne se suffisent plus de discours ou du travail de sape, mais veulent aller devant les juridictions compétentes pour contester la légitimité en se basant exclusivement sur les dispositions de la loi. A en croire certaines sources les conclaves des détracteurs se sont multipliés ces derniers temps. Selon ces mêmes sources l’on prépare des dossiers pour déposer des plaintes devant les tribunaux adminuistratifs. Il est reproché au secrétaire général contesté de gérer le parti alors que les instances du parti sont "illégitimes" du fait que leur mandat s’est terminé depuis le 30 novembre dernier. En effet, les opposants de la direction actuelle estiment que les statuts et le réglement intérieur du partont été violés par Baadji et son équipe. L’on évoque à ce titre l’article 29 du statut du parti qui stipule que le congrés ordinaire se tient obligatoirement chaque cinq ans et la durée pourrait exceptionnellement, à l’initiative du comité central, être prorogée de six mois. Cette durée de six mois a pris fin le 30 novembre dernier. Les opposants de Baadji considèrent, par voie de conséquernce, que le secrétaire général est de fait illégitime par la force de la loi et toutes les décisions prises depuis cette date sont frappées du sceau de l’illégalité.
Baadji, qui mène une guerre contre ses opposants en les écartant des structures du parti, est attaqué à son tour et les tribunaux vont devoir trancher dans le vif lorsqu’ils seront saisis. En attendant les opposants s’activent dans tous les sens comme l’atteste la correspondance adressée au président de la République par des mouhafadhs du parti lui demandant de surseoir à recevoir en audience Abou El Fadl Baadji dans le cadre des consultations entamées avec les formationspolitiques. Mais le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, n’en a pas tenu compte. Jeudi dernier, dans le cadre de ces mêmes consultations, il a en effet recu en audience Abou El Fadl Baadji en tant que secrétaire général du parti du FLN. A l’évidence cette audinece est considérée par les partisans de Baadji comme une preuve iréfutable de sa légitimité. Mais malgré cela les opposnats ne désarment pas et continuent d’avancer leurs pions dans un contexte politique marqué par les préparatifs pour le scrutin législatif du 12 juin prochain.