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Ammar Belhimer, ministre de la communication, porte-parole du gouvernement ;
"lI n’existe pas de prisonniers d’opinion en Algérie"
28 Décembre 2020

Le ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement, a indiqué hier que la plupart des chantiers lancés par son département, dans le cadre de la réforme du secteur de la communication, sont "bien avancés".

"La plupart de ces chantiers sont bien avancés, notamment ceux visant à mettre en place un cadre juridique adéquat pour régir le secteur de la presse électronique, la mise à jour des statuts de TDA pour la commercialisation des produits offerts par Alcomsat-1, la publicité et le sondage", a déclaré M. Belhimer dans un entretien accordé au quotidien national El Moudjahid. Il a expliqué, que le premier chantier de ce plan d’action concerne "le consensus conceptuel pour une pratique sereine et apaisée du métier qui concilie liberté et responsabilité", soulignant que le professionnalisme des médias "a pour base de départ le civisme et toute une chaine de valeurs éducatives", alors que "la haine, le racisme, le régionalisme, le sectarisme, la violence expressive et toute autre forme d’exclusion" représentent "l’exacte exécrable antithèse de cette chaine des valeurs éducatives" qui doivent être "combattus sans relâche".

Les neuf autres "chantiers" portent respectivement, sur la garantie du droit à l’information dans un cadre pluraliste, le vide juridique dont souffre le secteur, l’accélération de la transition finale versla communication numérique, l’activation de la communication institutionnelle, l’extension du réseau de l’information de proximité pour renforcer la démocratie participative, la promotion de la formation et de la qualification, l’amélioration de l’image de l’Algérie à l’étranger, la réglementation de l’activité du sondage d’opinions et, enfin l’aide aux hebdomadaires et publications spécialisées, confrontés à d’énormes problèmes de financement. S’exprimant sur la "réforme profonde" de la presse publique, le ministre a indiqué que dans "l’Algérie nouvelle, il n’existe pas de différence entre médias publics et médias privés", qu’il qualifie de "partenaires, dont la mission commune est le raffermissement de la liberté d’expression et la promotion du droit à l’information".

Les médias publics, audiovisuels et écrits, sont appelés à être "réorganisés de manière profonde" pour les moderniser et les transformer en entreprises organisées en portails numériques offrant des produits variés. Il a souligné, que les chantiers de la réforme se déclinent en deux grandes "préoccupations", à savoir, le "raffermissement de l’exercice démocratique" et l’encadrement juridique des activités de communication (codification de l’activité de presse électronique multimédias, la loi sur la publicité, le sondage d’opinion, les agences de communication, l’autorégulation de la presse écrite et le rapatriement juridique et technologique des chaînes de télévision privées). Pour ce qui est de la presse privée, il a indiqué que "le rôle de l’Etat est de réguler l’activité des journaux, de veiller au respect de la réglementation en vigueur et des règles de la concurrence, ainsi qu’à l’équité dans l’accès à la publicité publique".

Au sujet de l’audiovisuel, M. Belhimer a relevé que "la loi organique sur l’information va inévitablement engendrer la révision de la loi relative à l’audiovisuel, notamment en ce qui concerne l’élargissement du champ audiovisuel au privé pour englober les chaînes à caractère général et non plus thématique, comme elles sont injustement qualifiées aujourd’hui", faisant observer que les cinquante (50) chaînes privées existantes actuellement, sont régies par le droit étranger, alors que six (6) chaînes sont titulaires d’une accréditation provisoire pour l’ouverture de bureaux de représentation en Algérie. Concernant le volet réglementaire, le ministre a rappelé que "les chaînes de télévisions publiques et privées, activant en Algérie, sont régies par trois textes réglementaires encore ineffectifs".

Pas de prisonniers d’opinion en Algérie

Au sujet des "journalistes arrêtés et placés en détention provisoire", M. Belhimer a affirmé qu’"il n’existe pas de prisonniers d’opinion en Algérie". "La Loi fondamentale énonce, à l’article 50, que +le délit de presse ne peut être sanctionné par une peine privative de liberté+. Il ne faut pas, pour des motivations occultes, faire l’amalgame entre l’emprisonnement d’un journaliste pour délit d’opinion et le caractère sacro-saint de la justice lorsqu’un délit est commis, quand bien même par un journaliste", a-til expliqué. Pour le ministre, "il n’existe pas meilleure protection pour le journaliste que de respecter l’éthique et la déontologie dans l’exercice de sa profession", ajoutant qu’il est "inconcevable qu’un professionnel de la presse puisse avoir des démêlées avec la justice, s’il exerçait son métier dans le respect de la loi". Par ailleurs et à une question sur les différentes campagnes médiatiques ayant ont ciblé l’Algérie, M. Belhimer a tenu à rassurer que "l’Algérie nouvelle, telle que déclinée par le président de la République,

M. Abdelmadjid Tebboune, a bien évalué l’importance des enjeux à l’ère des guerresmédiatiques, à visée néocolonialiste, et des cyber-attaques". En ce sens, il a rappelé que le chef de l’Etat "fait de la communication l’un des axes favoris de la nouvelle République, à travers la création d’un environnement favorable au renforcement du professionnalisme ds médias et des journalistes.

Par : LAKHDARI BRAHIM

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