Hayat, une jeune étudiante de 21 ans, avait besoin d’argent et ne savait pas comment s’en procurer. Après avoir bien réfléchi, elle décida de se rendre chez une de ses tantes maternelles. Sa tante Fatiha (la sœur de sa mère ) avait eu la chance de s’être mariée avec un homme riche. Et comme elle était de nature généreuse, elle lui donnait toujours de l’argent de poche chaque fois qu’elle allait la voir. Mais depuis quelque temps, elle avait espacé ces visites parce que celle-ci avait quelques problèmes avec son mari.
Avant de se rendre chez elle, elle lui téléphona et la tante explosa de joie lorsqu’elle reconnut sa voix :
- Oh ! Hayat ! Quelle bonne surprise ! Mais pourquoi ne viens-tu plus chez moi. ? Cela fait quatre mois que tu n’es pas venue…
- Parce que je sais que tonton Mouloud nous soupçonne de te remplir la tête avec des choses qui te transforment et qui font de toi une femme difficile à gérer….
- Oui, c’est ce qu’il disait en effet…mais maintenant ça va… Allez viens, ma puce, j’aime discuter avec toi… Ta mère m’appelle presque tous les jours mais toi et ta sœur, vous m’avez boycottée.
- Non…Non...
- Alors, viens me voir…Viens déjeuner avec moi et les gosses….
- D’accord… je viens…
A 13h 30, au moment où Hayat allait quitter sa tante, celle -ci la prit en aparté et lui dit :
- D’habitude, je te donne toujours un peu d’argent ….
- Oh ! Non ma tante ; ce n’est pas pour cette raison que je suis venue…
- Je sais… je sais, mais moi j’aime te donner de l’argent. Tu es étudiante et tu ne travailles pas encore…
- Non, ma tante, vraiment…je suis venue juste te voir…Cela fais quatre mois que je ne suis pas venue parce que j’étais prise par mes examens à la fac….
- Oui…Je te comprends…Alors écoute, je n’ai pas d’argent à te donner mais quelque chose que tu pourras vendre. Attends-moi un moment.
Elle sortit de son armoire une boîte. Elle l’ouvrit et Hayat ne put s’empêcher de pousser un léger cri de surprise.
- Oh ! Qu’est-ce que c’est ?
- Une perruque… Des cheveux pour femmes n’ayant pas de cheveux.
- Une perruque ?
- Oui… J’en ai plusieurs…
- Tu portes une perruque, tante Fatiha ?
- Oui…Je fais face à une chute de cheveux spectaculaire. Je suis presque chauve…C’est pourquoi entre moi et Mouloud à un moment donné le courant ne passait plus… Il voulait le divorce…
- Oh ! Tante Fatiha… Tu ne nous l’as pas dit…
- A quoi bon ? Bon, voilà j’ai quatre perruques et je te donne celle-ci. Elle vaut au moins 20.000 DA.
- Tu veux que je te la vende ?
- Non…Vends-la et garde l’argent pour toi ! N’importe quel salon de coiffure pour femmes te l’achètera. Mais ne te fais pas avoir. Elle vaut au moins 20.000 DA.
- Oh ! Merci… ma tante, merci…
Hayat était loin de se douter que cette perruque allait la faire entrer en… prison.
(à suivre…)
Par : K. A.