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Une demande en mariage se termine au tribunal (1re partie)
10 Janvier 2012

Sadek et Lamia se connaissaient depuis deux mois seulement et ils avaient l’impression de se connaître depuis des années tellement ils s’entendaient.
Lamia se disait qu’elle serait la femme la plus heureuse et la plus chanceuse du monde si elle épousait un homme comme Sadek. Il était instruit, intelligent, honnête et d’une famille qui n’était ni riche ni pauvre. Sadek, lui, aimait Lamia à la folie et bien qu’il sache que celle-ci l’aimai aussi, il avait peur que la vie leur joue un mauvais tour sous la forme de la survenue de quelque événement perfide et inattendu qui les empêcherait d’unir leurs destins. Le jeune homme de 30 ans parla à sa mère de la belle jeune fille qu’il connaissait et celle-ci lui dit :
- J’espère que tu la connais bien cette fille…
- Mais bien sûr, mère. Elle est instruite, gentille et très respectueuse. Je suis sûr qu’elle te plaira.
- Et comment est-elle ?
- Elle est belle mais ce n’est pas pour cette raison que je veux l’épouser. Elle est polie, éduquée, respectueuse… Elle n’est pas imbue de sa personne comme le sont la plupart des filles dès qu’elles aperçoivent que le Créateur a été généreux avec elles en leur octroyant la beauté.
- Je te comprends… Mais dans un premier temps, j’irai voir sa mère ; ce sera juste une visite de courtoisie. Une manière aussi de préparer le terrain. Je dois d’abord voir à qui nous avons affaire. Surtout que tu viens de me dire qu’elle est orpheline de père…
- Comme moi…
- Oui, mais toi, tu peux te marier sans demander d’autorisation à qui que ce soit. Elle, elle doit trouver un tuteur qui accordera sa main.
- Elle a deux oncles maternels… mais c’est comme s’ils n’existaient pas. A la mort de son père, il y a dix ans, sa maman, elle et ses trois jeunes frères ont beaucoup souffert et très souvent c’étaient des voisins qui leur venaient en aide. Les deux oncles avaient disparu de la circulation… Ils ne vont les voir que le jour de l’Aïd pour une visite de quelques minutes à peine. Ils ne restaient pas longtemps chez eux pour qu’ils n’aient pas le temps de leur demander quoi que ce soit.
La mère soupira :
- Et pourtant c’est à un de ces deux oncles que reviendra le droit d’accorder la main de cette fille à un prétendant.
- C’est injuste, mère…
- Je ne sais pas mon fils… Je sais seulement que c’est ainsi que les choses devraient se dérouler.
Quelques jours plus tard, la mère de Sadek rendit visite à celle de Lamia. Le courant passa si bien entre elles qu’elles ne virent pas le temps passer. La mère du jeune homme avait prévu une visite d’une demi-heure au maximum mais elle n’est ressortie de chez Lamia qu’après deux heures et demie et après avoir avalé un verre de limonade, une tasse de café et un gros morceau de cake.
Dès qu’elle remonta dans la voiture de son fils, celui-ci lui demanda en haletant
- Maman, tu as tardé ? Qu’est-ce qui s’est passé ? J’étais angoissé et je ne pouvais même pas te téléphoner parce que j’ai oublié mon téléphone à la maison. J’allais te rejoindre…
-Sadek attends un moment. Laisse-moi reprendre mon souffle…
- Lamia ne t’a pas plu ; n’est-ce pas ?
- Oh ! Si ! Sadek… Je ne sais pas comment tu as fait mais tu as su trouver des gens formidables… La fille est adorable et sa maman l’est davantage. J’ai hâte qu’elle vienne habiter avec nous…
Mais une fois rentrée à la maison, l’excitation de la mère s’estompa pour laisser place à une angoisse qu’elle avait du mal à dissimuler. Ce qui ne manqua pas d’inquiéter son fils.
- Qu’y a-t-il, mère ? Autant tu étais heureuse dans la voiture autant tu es triste maintenant comme si tu venais de t’apercevoir de quelque chose de grave auquel tu n’avais pas prêté attention auparavant.
- Tu as vu juste, mon fils… Mon cœur me dit que la demande en mariage ne se passera pas très bien.
- Pourquoi ?
- Oh ! Mon fils, ne m’écoute pas… Tu me connais, je sui soupçonneuse et je vois des problèmes là où il n’y en a pas…
- Mère, s’il te plaît, dis-moi ce qui t’inquiète. Dis-moi ce que tu as remarqué chez Lamia ou sa mère ou chez autre membre de sa famille.
- Je n’ai rien remarqué de négatif, je te dis, sauf que…
- Mère, s’il te plaît… Je suis ton fils. J’ai le droit de savoir. Quel problème as-tu constaté ? Dis-le moi... Je suis prêt à tout, même à annuler mon projet de vie commune avec Lamia…
- Très bien, je vais te le dire.
( à suivre…)

Par : K. A.

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