La population mondiale devrait atteindre le seuil des 7 milliards de personnes cette année. Elle était de 6 milliards en 1999 et le nombre d’hommes vivant sur la terre aura doublé depuis les années 1960. Cette progression rapide et sans précédent va continuer au cours de ce siècle.
Des chercheurs de l’Université d’Harvard viennent de publier une étude dans la revue Science selon laquelle au moins 2,3 milliards de personnes supplémentaires vivront sur notre planète dans les 39 prochaines années ce qui représentera 9 milliards d’êtres humains en 2050.
«Au cours des prochaines 40 années, presque la totalité des 2,3 milliards d’êtres humains résultant de l’accroissement de population (97%) viendront des régions du monde en développement et près de la moitié (49%) de l’Afrique. Par contraste, les populations des pays les plus développés resteront stables, mais vont vieillir avec moins d’adultes actifs capables de supporter les retraités», écrit David E. Bloom, professeur d’économie et de démographie à l’Université d’Harvard. D’ici 2100, selon des projections récentes, la population mondiale atteindra entre 10 milliards et 15,8 milliards d’individus en fonction des scénarios. Ensuite, selon les démographes, au tournant du siècle prochain, la population humaine devrait se stabiliser. Ces chiffres sont sans évidemment sans commune mesure avec ce que la terre a connu jusqu’ici et la question est de savoir si les ressources limitées de la planète permettront de supporter cet accroissement de population. Les ressources en eau, en énergie, en terres fertiles sont limitées, les prix des produits alimentaires ont déjà fortement augmentés sur les marchés mondiaux au cours des dernières années et des guerres et des conflits pour l’accès aux ressources sont probables. L’augmentation rapide du nombre d’êtres humains est en fait très récente dans l’histoire de l’humanité. La population a commencé à augmenter sensiblement depuis les années 1750 avec l’industrialisation explique à News Discovery Ron Lee, démographe et économiste de l’Université de Berkeley en Californie. Dans les années 1800, la population a atteint un milliard et il lui a fallu 125 ans ensuite pour franchir le seuil des 2 milliards après cela, les progrès de la médecine et de l’alimentation et de l’espérance de vie auront demandé seulement 50 ans pour que la population humaine passe de 3 à 7 milliards. La progression de l’espérance de vie et son corollaire la diminution des taux de mortalité expliquent l’essentiel du rythme de progression actuel de la population. Mais la variable importante à l’horizon de 50 et plus encore 100 ans est le taux de fertilité des femmes, le nombre d’enfants qu’elles ont en moyenne. Si chaque femme a deux enfants (2,1 très précisément), les générations sont renouvelées et la population est stable. Aujourd’hui la moyenne dans le monde est de 2,5 enfants par femme avec schématiquement de grandes disparités nord-sud. En 1950, la moyenne mondiale était de 5 enfants par femme.
Il y a un constante dans ce domaine et la clé pour maîtriser la natalité est l’éducation. Plus le niveau d’éducation des femmes est élevé, plus elles ont accès à la contraception, moins elles ont d’enfants.