L’universitaire Tassadit Yacine et le Pr. Paolo Odorico, tous deux enseignants à l’Ecole des hautes études en sciences sociales de Paris, ont été, mardi dernier, les hôtes du café littéraire du théâtre régional de Bejaia.
Les débats ont porté sur feu Jean Mouhoub Amrouche dont l’autobiographie « Journal 1928 – 1962 », vient d’être éditée à la maison Alpha Editions, à Alger avec une présentation de Tassadit Yacine.
Intervenant devant un public nombreux et surtout averti, puisqu’on a noté la présence de nombreux journalistes, des professeurs et autres chercheurs universitaires, des hommes de lettres et du monde culturel, les deux conférenciers ont tenu à retracer une importante étape de la vie et du parcours du célèbre écrivain Jean Mouhoub Amrouche. Il s’agit, en fait, de la période charnière s’étalant de 1928 jusqu’à la veille du déclenchement de la guerre de Libération nationale.
«Ce journal retrace une vie avec ses hauts et ses bas, ses pleins et ses vides, ses cris et ses silences, ses angoisses et ses espérances», expliquera, d’emblée, cette anthropologue spécialiste du monde berbère ayant à son actif plusieurs ouvrages traitant de la langue et culture berbères.
La cofondatrice en 1985 de la revue culturelle «Awal» avec cet autre monument de la culture berbère, feu Mouloud Mammeri, estimera par ailleurs, que cet ouvrage est un «témoignage d’un témoin sur lui-même. C’était un homme dont le destin a été exemplaire. Il avait eu la charge de parler et d’accomplir une expérience pour le compte d’un peuple entier.»
Il est à noter que les débats ont été suivis d’une vente-dédicace dans le hall du TRB. Il faut dire que Tassadit Yacine a été l’attractivité de cette manifestation qui drainé beaucoup de monde.