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Festival national du théâtre professionnel
«L’esclave» et «le pêcheur et le palais» enchantent le public
27 Mai 2008

La pièce de théâtre «L’esclave» du metteur en scène Boudjemaâ Djilali, de l’association «El-Moudja» de Mostaganem, a été présentée dimanche au palais de la Culture (Alger) dans le cadre du Festival national du théâtre professionnel. Inspirée du roman «Amiri Baraka» de l’écrivain américain, Lee Roy Jones, cette pièce, d’une heure quinze minutes, relate l’histoire de deux amis qui se transforment plus tard en ennemis à cause de leurs différences raciales et sociales, mais surtout à cause de leur amour vis-à-vis d’une même femme. Dans un décor américain des twenties, sur fond de musique jazz, les jeunes acteurs et actrices d’El-Moudja ont incarné Brad (le Blanc) et Wook (le Nègre), qui se disputaient, d’abord verbalement ensuite physiquement, Greece la femme de leur vie. De retour, après une longue absence consacrée à la cause des droits de la communauté noire aux Etats-Unis, Wook découvre que sa femme et bien-aimée Greece a épousé son meilleur ami Brad. Furieux, Wook commet l’irréparable en assassinant Brad devant les yeux de Greece. Le coup de feu, qui a mis fin à la vie de Brad, intervient à la suite d’une longue dispute entre lui et son «ami» ayant permis à la faible assistance de faire une rétrospective sur les spécificités de la société américaine de l’époque, caractérisée par des conflits raciaux. Mais le sort s’acharne encore davantage sur Greece et ses proches car, après avoir perdu Brad, elle meurt ainsi que ses deux filles, Catherine et Elisabeth, issues de son union avec Wook, dans un bombardement. La pièce s’achève par une triste fin où seul Wook reste en vie et se morfond sur la perte de la femme qu’il a adulée depuis sa jeunesse et ses deux filles, fruits de cet amour. La chorégraphie, soutenue par la vivacité des gestes ainsi que l’utilisation efficace des effets sonores et lumineux, figurent parmi les points forts de cette pièce primée par le 2e prix du Festival du théâtre professionnel de Sidi Bel-Abbès en 2007. Il est également important de retenir que le jeu des trois acteurs (Brad, Wook et Greece) était soutenu par des mouvements et gestuels de trois autres en back-ground. «J’ai voulu mettre en évidence les différentes facettes de l’être humain et évoqué les souffrances infligées à l’humanité par les affres de la guerre et de la ségrégation raciale», a confié le metteur en scène de «L’esclave».
Présentée dans le même cadre, la pièce «le pêcheur et le palais» une adaptation du dramaturge Omar Fetmouche d’un roman de Tahar Ouettar, «le pêcheur et le palais» est une production du théâtre régional de Constantine .Mise en scène par Azeddine Abbar, la pièce évoque l’éternel conflit entre le bien et le mal à travers l’histoire d’un pêcheur qui décide d’offrir au roi un poisson, mais qui rencontre de grandes difficultés sur son chemin. Le pêcheur apparaît dans cette pièce, mise en scène sur fond musical et agrémentée de poèmes, comme un personnage candide qui aime le bien et fait tout ce qui est en son pouvoir pour présenter son cadeau au roi. Le rôle du pécheur, le personnage central de la pièce, a été incarné par Kamel Ferrad, un comédien qui a déjà collaboré avec le TRC. Le rôle de «El Houta», le poisson sirène que le pécheur veut offrir au roi, a également été confié à une jeune artiste, Nedjla Nazli, qui l’a interprété avec une maîtrise à ne rien envier aux professionnels. La pièce a grandement enchanté le public et les professionnels du 4e art qui ont vu en cette production «l’une des performances exceptionnelles dont est capable le théâtre algérien lorsqu’il dispose des moyens adaptés».


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