A l’occasion des festivités du 1er Novembre, la coopérative Ennahda Elmnailia a présenté, durant les Journées théatrales à Bordj Menaiel, une fresque historique de la grande révolutionnaire Fatma n’Soumer ou la Jeanne d’Arc du Djurdjura, mise en scène
par Brahim Nafnaf en présence de la famille révolutionnaire
et de nombreuses familles.
La pièce théâtrale dédiée à notre aïeule, Fatma n’Soumer, laquelle n’a pas pris une ride, relate la vie révolutionnaire de cette «moudjahida»dont l’histoire a été interprétée par de jeunes comédiens sur scène. La première scène s’ouvre sur un comédien reprenant les grandes lignes de la vie de lalla n’Soumer, suivi de la présentation des comédiens un par un. Fatma n’Soumer avait une vie paisible avec son frère et son père enseignant dans une école coranique. La décision prise par son père de la marier avec son cousin, pousse Fatma à avouer à son père son dessein de combattre l’armée français. Après plusieurs négociations, Fatma réussit à convaincre son père de la laisser se rendre au maquis pour défendre la dignité et la liberté de son pays.
Les autres comédiens ont joué le rôle de maréchaux qui se sont retrouvés coincés devant la résistance héroïque de lala Fatma n’Soumer. Mais quelque temps après, Fatma n’Soumer a été trahi par un de ses proches, enfin, les maréchaux ont procédé à l’arrestation Fatma n’soumer vivante. Hélas, Fatma n’Soumer a été transférée vers une prison où elle va mourir. Cette fresque, interprétée avec brio par les comédiens, tente de donner la vraie histoire et épopée de Fatma n’Soumer. La rencontre de Fatma n’Soumer avec Boubaghla est ainsi l’une des scènes qui n’a pas oublier le metteur en scène de la pièce. Par ailleurs, plusieurs livres parle de Fatma n’Soumer qui est l’exemple d’une femme algérienne qui a défendu sa dignité et sa liberté Fatma n’Soumer est l’héroïne de la résistance à l’occupation de la Haute Kabylie par l’armée du maréchal Randon de 1850 à 1857. Lalla Fatma n’Soumer est originaire du village d’Ouerja. Née en 1830, elle aurait été, selon la tradition orale, d’une grande beauté, et étant de descendance maraboutique, sa liberté était très restreinte. Elle a refusé de se marier à l’âge de 12 ans. Contrainte au mariage par sa famille, elle simulera des accès de folie, ce qui obligera son mari à la renvoyer chez ses parents. Lala Fatma N’soumer meurt en prison alors qu’elle avait tout juste 33 ans, mais elle aura marque son époque et même la nôtre.