La pièce théâtrale Au café romana, fruit d’une année de travail de l’ethno-conteur Saïd Ramadane et de l’architecte de ce spectacle, Ali Abdoun, a pour ambition de "simplifier et vulgariser l’œuvre de Mohamed Dib au profit du grand public", a indiqué dimanche ce dernier. Cette pièce, qui sera présentée mardi prochain à la maison de la culture Abdelkader-Alloula de Tlemcen, dans le cadre de la manifestation "Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011", est un recueil de textes de Mohamed Dib théâtralisé "dans un style simple et facile à comprendre" par la coopérative culturelle "L’astuce" de Tlemcen, a souligné son président, Ali Abdoun. Cette pièce est également appelée "L’arbre à dire", en référence au célèbre grenadier, encore existant dans le café Romana de la ville de Tlemcen où Mohamed Dib fit ses premiers pas dans l’écriture, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse qu’il a animée au siège du Centre international de presse de Tlemcen. Cette œuvre théâtrale, qui est le fruit d’une année de travail effectué par Ali Abdoun et l’ethno-conteur Saïd Ramadane, regroupe plusieurs personnages tirés de l’œuvre dibienne Au café, Le fiancé du printemps, Mille hourras pour une gueuse, L’aube Ismael où l’on retrouve des personnages clés comme Lalla Aïni, Omar, Didi Barachou, Arfia, Djeha, Zoubir le cafetier et Hammou el blass. Cette pièce, a souligné son metteur en scène, retrace la réalité socio-politique de l’Algérie avant et après 1954 et rend hommage au défunt Abdelkader Alloula. Une minute de silence sera observée durant le spectacle en hommage à ce grand homme du théâtre national. La pièce Au café romana sera présentée à Tlemcen demain, avant de se déplacer mercredi prochain à Maghnia pour revenir ensuite sur les planches de la Maison de la culture de Tlemcen, a-t-on indiqué. Le programme de théâtre de la manifestation "Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011" comprend 19 pièces. Deux ont été déjà présentées au public tlémcenien et de l’ouest du pays. Il s’agit de Moudawanate el menchoud du TNA et Alf tahia li arfia du théâtre de Mascara.