Le Midi Libre - Culture - Un prolongement du Panaf d’Alger
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Festival international de Timgad
Un prolongement du Panaf d’Alger
3 Juillet 2009

Les officiels de la wilaya comptent tenir les galas artistiques dans l’enceinte du nouveau théâtre en réalisation depuis début 2007. "Ce qui relève de l’utopie" affirment sans ambages les nombreux ouvriers du gigantesque chantier.

Au niveau de la ville de Timgad, les préparatifs vont bon train. Des aménagements urbains sont effectués par la commune, la route nationale, comme chaque année, est "re-bitumée". L’organisateur, l’ONCI d’Alger, tient, comme à son habitude, secret le programme. Attitude légitime justifiée certainement par l’expérience des années écoulées où il est enregistré des défections d’artistes à la dernière minute. Les raisons vont des caprices d’Air Algérie aux coups de cafard d’artistes, beaucoup plus séduits par le CASIF d’Alger.
L’édition 2009 de cette manifestation artistique internationale qui s’essouffle d’année en année, se déroulera selon des informations non confirmées officiellement, du 22 au 31 juillet 2009,soit juste après la clôture du deuxième festival panafricain d’Alger.
Le pari de tenir les galas sur le nouveau théâtre, ne sera pas tenu, car le projet d’un montant de 240 millions DA accuse un retard, dû à la valse des entrepreneurs adjudicataires qui n’auraient pas répondu aux attentes des autorités de la wilaya, selon des sources informées rencontrées sur les lieux.
En effet, La maquette architecturale élaborée promettait la réalisation d’une belle œuvre. Cependant, les études de génie civil insuffisantes, ont interpellé le maître d’ouvrage à recourir aux services d’une entreprise étatique pour la consolidation des gradins avec des voiles en béton armé. L’opération en cours, nous dit on, ne permettra pas le déroulement sécurisé de la manifestation dans ce théâtre. Donc, le vieux joyau de Thamugadi devra subir, encore une fois, les agressions - "anti- archéologiques" - des noctambules, beaucoup plus en mal de fraîcheur que de tourisme dès lors qu’exceptés de rares étrangers ou Algériens de transit pour la Tunisie à quelque 300 km de Batna, aucune âme ne rôde durant la journée dans les parages du site. "Pis encore, déplorent les Timgadis, le site ouvre ses portes, comme l’ administration de tutelle, de 8h à 16h30 alors que tous les visiteurs préfèrent la fraîcheur de la soirée, soit de 16h à 20h, pour des visites guidées". Ce qui n’est, malheureusement, pas le cas. La fermeture des portes au public n’autorise même pas l’exception pour des touristes venus de loin. "C’est la réglementation du ministère de la Culture", argue-t-on. "Le Festival de Timgad, suspendu en 1987, suite à la crise économique, a repris en 1997 pour des raisons politiques, stratégiques suite à la décade terroriste", observe un glorieux personnage de l’équipe initiatrice en 1967. Effectivement, l’événement a perdu de son aura et n’est plus que soirées pour mélomanes.
Devenu un perpétuel défi à relever pour chaque wali qui passe à Batna, l’édition 2009 ne sera qu’un remake des éditions précédentes, avec toutefois, l’arrivée plus que probable d’artistes du continent noir, invités dans le cadre du Festival Panafricain qui se tient à Alger du 5 au 31 juillet 2009.

Par : Bourki Abdelhak

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