Fort de son grand succès de l’année précédente, le Festival du conte d’Oran revient cette année pour une 7e édition qui promet un programme riche de surprises. Organisée par l’association "Le petit Lecteur", avec le soutien de l’Institut français d’Oran, du 18 au 22 mars prochain, cette nouvelle édition participera encore une fois à la vitalité du monde moderne, de sa langue et de sa parole. Il concourt à la construction des identités collectives et individuelles. Cette année la thématique retenue sera « 50 ans d’indépendance une histoire à partager ».
Pour sa 7e édition le Festival du conte d’Oran proposera des rencontres avec des conteurs des séances de conte mais aussi des conférences des causeries dans plusieurs lieux de la ville.Des stages de formation seront aussi proposés en amont du festival en direction des adultes qui souhaitent s’initier à l’art du conte.L’Institut français est partenaire du festival depuis de nombreuses années et accueillera une grande Nuit du conte réservée en priorité aux adultes. Une nuit pour se laisser bercer par les plus belles histoires du monde racontées par des conteurs venus du monde entier.
Une nuit pour se laisser bercer par les plus belles histoires du monde racontées par des conteurs venus du monde entier.
Depuis plus de six ans cette association avec le soutien de l’Institut français organise ce temps fort avec la venue de nombreux conteurs originaires de différents pays du pourtour méditerranéen et du continent africain.Chaque année, l’association «Le petit lecteur» de la wilaya d’Oran propose un programme culturel diversifié pour marquer les journées du Festival du conte en différents lieux et à l’adresse des différents publics.Tout au long de ces journées, des conteurs de plusieurs régions et pays se côtoieront pour accompagner et faire écho au verbe splendide et à la poésie et dessiner une fresque vivante d’un programme tout en couleurs !Au programme de ce festival, rencontres et conférences avec les enfants sur l’art du récit, des tables rondes, des pauses musicales et théâtrales et des ballades qui convoquent la mémoire et appellent l’émotion et la nostalgie.
Dans le cadre de la préparation de ce prochain festival l’Institut français d’Oran organise un stage de conte animé par le conteur Kamel Zouaoui.Ecriture collective, mise en mots et en espace d’un conte mêlant plusieurs arts du conte (musique, chant, mise en espace, jeu théâtral), autour du Thème : « 50 ans d’indépendance une histoire à partager ». Ce stage a pour vocation d’être une initiation aux techniques d’écritures collective d’un conte, par la stimulation de l’imaginaire, et à sa transmission par l’acquisition d’outils de prise de parole et de présentation face à un public.Le conte créé pendant le stage sera présenté par les stagiaires à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du prochain Festival du conte d’Oran, le lundi 18 mars prochain.
"Les porteuses de valises"
« Le petit lecteur » est une association pour la promotion de la lecture enfantine. Créée dans la tourmente en octobre 1993, elle part d’une préoccupation vive chez des parents, essentiellement des mères de familles de divers horizons (universitaires, documentaliste, journalistes, enseignantes ou femmes au foyer), et qui est que « nos enfants ne lisent plus rien en dehors du manuel scolaire. Ils ne connaissent pas la lecture plaisir ».Conscientes que ce manque à gagner est vital pour élever le niveau des enfants, développer leur sens critique, pour l’épanouissement de leur personnalité sans peur ni complexe, elles se sont attelées à la tâche sans discontinuer.Les objectifs de l’association sont clairs : acheminer le livre vers l’enfant où qu’il se trouve, dans tous ses lieux de vie : l’école, le quartier, dans les lieux qui recueillent sa détresse comme les hôpitaux ou les centres pour l’enfance abandonnée.On les a d’abord appelées «les porteuses de valises», parce que sans notoriété et sans aucun moyen pour agir, elles ne disposaient que de leur profonde conviction, de la force de leur volonté et des livres de leurs propres enfants pour jeter des ponts avec le directeur de l’éducation, quelques chefs d’établissements et des enseignantes motivées.
A partir de là, elles ont fait circuler dans les établissements qui ont bien voulu leur ouvrir leurs portes, des valises de livres itinérantes, contenant environ 200 livres chacune. L’accueil des enfants la meilleure récompense à cette action. Les distributions étaient attendues, elles se faisaient dans les classes ou même dans la cour. Il a fallu tordre le cou à certaines pratiques dont les plus courantes : «On ne donne les livres qu’aux meilleurs élèves, comme une récompense : mais non, madame, donnez le livre à tous les enfants sans exception. Amenez-les à vous par le livre, brisez le cercle de l’exclusion !», Réclament avec beaucoup de convictions les organisateurs. Oran, 2e ville d’Algérie ne dispose d’aucune bibliothèque ou espace de lecture pour les jeunes. Les livres en librairie sont en français, ils sont beaux, ils sont chers… Les livres faits en Algérie sont de mauvaise qualité, peu attrayants et ne répondent pas aux normes de la littérature de jeunesse. L’édition en Algérie et particulièrement l’édition jeunesse est inexistante. Tous ces constats affinent la démarche de l’association et délimitent clairement ses axes de travail : multiplier les espaces de lecture ; encourager la création littéraire ; encourager l’édition ; Créer des événements autour du livre.