Les participants au colloque national des arts plastiques dédié à la mémoire à l’artiste défunt Mohamed Khedda (1930-1991), dont les travaux ont pris fin jeudi à la maison de la culture Ould-Abderrahmane- Kaki de Mostaganem, ont plaidé pour la création du prix "Mohamed Khedda". En outre Ils ont insisté sur la nécessité de "récupérer et d’acheter" les œuvres de l’artiste Mohamed Khedda de diverses wilayas, tout comme les toiles de certains artistes algériens à l’instar de Mohamed Racim, Denis Martinez pour ne citer que ceux là pour les installer au musée de Mostaganem, dont les travaux de réalisation seront lancés prochainement. Tout aussi innovants qu’artistes, les participants sont prêts de faire du neuf sur du vieux : Ils ont proposé de créer dans la ville de Kaki la "maison de l’artiste" pour en faire une résidence et un atelier pour les artistes. Pour cela ils ont avancé le siège de l’école régionale des Beaux-arts de Mostaganem. Pour information la ville des Mimosas est sur le point de réceptionner une nouvelle école des beaux arts sise à "Salamandre" à la périphérie de la ville. Durant ce colloque, un appel a été lancé pour organiser des expositions de jeunes
artistes plasticiens et élèves d’écoles des beaux arts en marge d’expositions et rencontres nationales d’arts plastiques en vue de créer un échange et acquérir
l’expérience. Ce colloque a été marqué par une exposition d’une dizaine de toiles de l’artiste défunt et 40 autres en arts plastiques (abstrait, impressionnisme, réalisme de plusieurs artistes de dix wilayas du pays.
Les artistes ont également peint 15 tableaux à la mémoire de l’artiste défunt, Mohamed Khedda, qui ont été remis à la direction de la culture pour leur exposition au musée de la wilaya. Deux ateliers de formation ont été organisés également au profit de 50 élèves de l’école régionale en question sur les arts plastiques et des communications ont été animées abordant l’art plastique en Algérie.
L’artiste Mohamed Khedda, natif de la ville de Mostaganem, est l’un des fondateurs de l’école des arts plastiques algérienne. Il a commencé à peindre ses premiers tableaux à l’âge de 17 ans avant d’émigrer en France en 1952 ou il s’est forgé sa propre vision artistique.
Mohamed Khedda a organisé des expositions de l’intérieur du pays et à l’étranger et a contribué au mouvement culturel tout au long de sa carrière artistique, assumant plusieurs responsabilités au ministère de la Culture, le Haut conseil de la culture et à l’Ecole supérieure des beaux arts.
Il a fondé, en compagnie d’autres artistes, le groupe "Loucham" (Tatouages) dans les années 70 et a publié deux ouvrages Pour un art nouveau et Feuilles dispersées. Il mourut le 4 mai 1991. Le tomber de rideau sur ce colloque, tenu pendant trois jours par la direction de la culture, s’est fait par l’exercice du luthiste Tahar Boukraa et des chants de la troupe Ahl Diwan de Mostaganem.