La thématique de la préservation et l’entretien préventif du patrimoine architectural ancestral a été mise en exergue mardi à Ghardaïa lors d’une rencontre nationale portant sur : "Le patrimoine bâti et la mémoire collective". Cette manifestation, qui coïncide avec la célébration du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, se veut être une tribune pour sensibiliser sur la nécessité de préserver l’héritage architectural qui constitue, aux yeux des organisateurs, une "biographie vivante de nos ancêtres".
"Les ksour, ces lieux et murs habités qui renferment l’Histoire et la mémoire collectives des générations passées, refusent de choir dans la corbeille de l’histoire, et nous incitent à les préserver et les valoriser", ont souligné les intervenants à l’ouverture de cette rencontre.
Cette rencontre de deux jours, qui réunit une pléiade de professionnels, de chercheurs et d’experts du patrimoine architectural national, permet de mettre en valeur les efforts entrepris depuis des années pour la valorisation et la préservation de ce volet matériel de notre patrimoine culturel classé par l’Unesco comme patrimoine universel, a rappelé le directeur de l’OPVM.
Des participants ont souligné la nécessité d’œuvrer en vue de garantir une meilleure préservation et de parvenir à une valorisation efficiente de ce patrimoine culturel face aux différentes formes de dégradation.
Le programme de cet événement visant la sensibilisation et la valorisation du patrimoine culturel et l’architecture traditionnelle en tant que valeur sûre de richesse durable prévoit des communications portant sur les ksour comme production collective majeure et garante de la mémoire collective. Les participants à cette rencontre auront également à débattre de thèmes relatifs à la dynamique de la signification dans le patrimoine du M’zab, l’expérience du projet euro-méditerranéen "Montada" en Algérie, la problématique de la préservation du patrimoine national bâti en terre, l’expérience de la restauration de la casbah de Constantine et le patrimoine architectural : un acte de bâtir.
La rencontre est initiée par l’Office de protection et de promotion de la vallée du M’Zab (OPVM), dans le cadre du projet euro-méditerranéen Montada sur le Patrimoine.
Le projet Montada, piloté par le Col.legi d’Aparelladors i Arquitectes Tècnics de Barcelona et financé par l’Union européenne, a pour objectif d’aider à la mise en valeur de l’architecture traditionnelle des centres historiques de Dellys et Ghardaïa (Algérie), Salé et Marrakech (Maroc) et Sousse et Kairouan (Tunisie). Son but est l’appropriation du patrimoine matériel et immatériel de ces villes par les autorités locales et la population et l’impulsion d’un changement de mentalités, de perception et d’organisation à même de faire de ce patrimoine un moteur de développement
durable.