L’Office du parc national culturel du Tassili n’Ajjer veut marquer, à sa manière, cette date placée sous le signe de "Patrimoine culturel, entre savoir et art, à l’ère du numérique".
Comme chaque année, l’Algérie célèbre, du 18 avril au 18 mai, le mois du Patrimoine. Une occasion pour faire un état des lieux de notre capital patrimonial et des perspectives pour sa préservation et sa mise en valeur.
En prévision de ce rendez-vous annuel, un riche programme culturel a été concocté par les différentes institutions culturelles affiliées au département de Khalida Toumi. A ce titre, la direction de l’Office du parc national culturel du Tassili n’Ajjer, dans la wilaya d’Illizi, veut marquer à sa manière cette date placée sous le signe de "Patrimoine culturel, entre savoir et art, à l’ère du numérique".
Des expositions et des journées d’information sur les activités de l’OPNT et son rôle dans la préservation du patrimoine culturel, seront proposées au grand public de même qu’une exposition sur les manuscrits et l’art lithique. « Une session de formation au profit des services de sécurité est aussi projetée afin de faire connaître le patrimoine culturel et naturel et les lois régissant leur préservation », a révélé la directrice par intérim de la préservation et de l’exploitation du parc, Hafidha Hadj-Amor.
Un programme sur le terrain est également prévu pour la prise de photos, en plus d’un atelier de dessins destiné aux élèves, de l’animation, de même que des journées de sensibilisation sur le patrimoine naturel afin de faire connaître son importance et la nécessite de sa préservation, une sortie pédagogique sur des sites archéologique (Oued-Djerrat et Tin-Sebbouk).
Seront, en outre, organisées des « portes ouvertes sur le Fort Polignac à Illizi avec une campagne de nettoyage du fort, avec la contribution d’élèves de différents paliers scolaires, des membres des Douanes algériennes et de la commune d’Illizi », a ajouté la même source. De son côté la sous-direction de la préservation et de l’exploitation de la commune de Bordj El-Haouès prépare l’organisation d’un concours sur le patrimoine immatériel des zones de Iherir, Tabket et Tassat, ainsi que des portes ouvertes sur le patrimoine culturel et naturel au musée Admer.
Il est escompté de ces activités culturelles, une contribution à la sensibilisation du citoyen sur l’importance de la préservation du parc du Tassili, la valorisation du rôle des technologies nouvelles dans le domaine de la recherche et de la préservation du patrimoine, et l’exposition des nouveaux modes de présentation du patrimoine, à l’instar de l’inventaire, selon la même source.
à la découverte des trésors de Lambdia
La ville de Médéa est de la partie en exposant le savoir-faire ancestral et les trésors cachés de l’ancienne capitale du Titteri. La ville mettra en exergue les différentes facettes de ce legs séculaire et une immersion dans les profondeurs de l’histoire de "Lambdia" (Médéa) et de Ksar-el-Boukhari.
Le programme élaboré, à cette occasion, par la direction locale de la culture, en collaboration avec le musée régional des arts et des traditions populaires, propose une série d’expositions relatant l’histoire du tapis traditionnel, à travers ses multiples déclinaisons artistiques utilisées, autrefois, dans la confection de ce produit et les efforts entrepris jusqu’au jour d’aujourd’hui, pour préserver un savoir-faire qui faisait la fierté des artisans de la région.
Les visiteurs attendus, lors de ce rendez-vous culturel, pourront également découvrir l’art de la fabrication de la chaussure, grâce à unr rétrospective historique sur le cheminement et l’évolution de cet autre savoir-faire, qui commence, cependant à "battre de l’aile" devant l’invasion de la chaussure d’importation. L’art de la décoration d’intérieur sera également présent à cette manifestation, avec l’organisation d’une exposition sur les techniques en vogue, par le passé, dans la décoration des cours de maison, à laquelle les maîtresses de maison attachaient beaucoup d’importance et lui consacraient une grande partie de leur temps.
Ce mois du Patrimoine apportera, en outre, la lumière sur des aspects, souvent méconnus du grand public, ayant trait à l’architecture ancienne, l’aménagement et l’urbanisation des villes, durant l’époque ottomane, et l’élevage équin. Un salon, réservé exclusivement aux numismates et cartophilistes, invite par ailleurs les visiteurs à "replonger" dans l’histoire de la région, à travers une exposition de timbres postaux et de cartes postales qui "immortalisent" des pans importants du patrimoine de la région.