La ville de M’chouneche (Biskra) a commémoré, samedi, le 55e anniversaire de la mort du colonel Si El-Haouès, tombé au combat, en mars 1959, aux côtés du colonel Amirouche.

La cérémonie organisée à cette occasion a été marquée par un message du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lu en son nom par le ministre des Moudjahidine, Mohamed-Cherif Abbas.

"Le 4 de ce mois béni, Ben M’hidi gravait son nom et sa mémoire en lettres éclatantes sur la noble liste des élus pour le sacrifice sublime. Les 22 et 27 de ce même mois, Mostefa Benboulaïd et le colonel Lotfi gagnaient l’insigne privilège de la Chahada et le comme ce jour, le 29 mars, deux grands héros, les colonels Amirouche et Si El-Haouès, respectivement Commandants des wilayas historiques III et VI, sont tombés au champ d’honneur après avoir fait face, avec mérite, à la féroce tyrannie de l’armée de l’oppresseur", souligne le message.

Bouteflika rappelle également que le colonialisme "a privé ces deux héros, comme la majorité des enfants d’Algérie, du droit à l’instruction et à l’enseignement et limité leurs moyens de subsistance. Mais le Tout-Puissant les a gratifiés d’aptitudes exceptionnelles qui les prédisposaient à la sublimation puisant dans les vertus ancestrales, ils se conformaient aux préceptes et principes de l’Islam et incarnaient les nobles valeurs de courage et de magnanimité qui étaient le propre des enfants de Kabylie".

La commémoration, organisée au musée Si-El Haoues de la localité
de M’chouneche, lieu de naissance du martyr, a réuni, outre le ministre des Moudjahidine, de nombreux citoyens parmi lesquels beaucoup de jeunes, ainsi que des Moudjahidine de la région. La délégation s’était auparavant rendue au cimetière des Martyrs de M’choucheche où elle s’est recueillie à la mémoire des Chouhadas.

Ahmed Benabderrazak dit Si El-Haouès est né en 1923 à M’chouneche (Biskra). Très jeune, après le décès de son père, il prit contact avec les membres les plus marquants du mouvement national, comme Larbi Ben M’hidi et Mustapha Benboulaïd. Au déclenchement de la Révolution, Si El Haouès fut chargé de se rendre en France pour informer les travailleurs émigrés de la Révolution et de ses objectifs afin de contrecarrer les mensonges diffusés par les organes d’information français pour dénaturer la réalité de la Révolution.

En novembre 1958, il fut chargé avec Amirouche de prendre contact avec la direction de la Révolution à l’extérieur, et le 28 mars 1959, les deux chefs livrèrent une héroïque bataille aux forces coloniales, au cours de laquelle ils tombèrent au champ d’honneur.