Des mesures pour réhabiliter le tapis du Guergour, dont la production a cessé depuis presque 20 ans, viennent d’être prises à Sétif, a indiqué lundi le directeur de la chambre de l’artisanat et des métiers (CAM).
S’exprimant au cours des travaux de la session de l’APW consacrée à l’artisanat traditionnel, M. Abdelkader Hachani a précisé que la première des mesures décidées a été d’organiser au centre des artisanats traditionnels un stage 15 mois au profit de 11 stagiaires encadrés par deux formatrices spécialisées.
Initiée par la CAM et la direction du tourisme et de l’artisanat traditionnel, cette action sera suivie par l’ouverture au même centre d’une unité de production permanente de ce tapis dont la valorisation s’inscrit dans le cadre des efforts de préservation et de promotion de l’héritage artisanal et sa transmission aux générations montantes, a ajouté le responsable de la CAM, soulignant qu’un montant de 10 millions DA a été octroyé par la wilaya pour la requalification de ce centre "début 2014" et l’ouverture de l’unité.
Une autre promotion de 16 stagiaires recevra dès le début l’année prochaine la même formation, a ajouté M. Hachani faisant état de l’ouverture février prochain d’une spécialité de tissage traditionnel au CFPA de la petite commune montagneuse de Hammam Guergour (45 km au nord de Sétif). Un des plus vieux tapis d’Algérie, le premier modèle connu du tapis de Guergour daterait du IXème siècle.
Il se distingue par l’harmonie de ses couleurs dominés par le rouge brique et le vert foncé ainsi que par ses divers motifs en rapport avec la nature. Face à la concurrence de tapis industriels très bon marché et plus légers, le tapis de Guergour a perdu beaucoup de terrain en dépit de sa renommée qui dépasse les frontières du pays, note-t-on à la direction du tourisme.
Mode Islamique
Existe-t-elle vraiment ?
Pendant que dans pas mal de pays occidentaux, le débat sur le port de signes ostentatoires (comme le hidjab) fait rage, quelques pays musulmans, poussés par l’émergence d’une nouvelle classe moyenne et la percée des islamo-conservateurs au pouvoir se lance dans un nouveau marché : celui de la mode islamique. Existe-t-elle vraiment ?
Oui, sans aucun doute ! D’ailleurs, la famille royale de Malaisie présente pour la première fois en France son Festival de mode islamique dans un grand hôtel parisien,. Objectif de l’événement : promouvoir l’élégance et l’accessibilité de la mode musulmane. C’est une de ses propriétés fondamentales : la mode a toujours joué de la subtile dialectique : montré - caché. Depuis la fin de l’ère du porno chic ostentatoire, les corps ont de plus en plus tendance a être cachés.