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FESTIVAL CULTUREL INTERNATIONAL DE DANSE CONTEMPORAINE
"Passerelles" : peut-on enfin passer à la formation ?
24 Novembre 2013

La cinquième édition du Festival culturel international de danse contemporaine (FCIDC), s’est clôturée, dans la soirée de vendredi dernier, au théâtre national algérien Mahiediene-Bachtarzi, où l’assistance a été gratifiée d’un florilège de spectacles interprétés par un ensemble de troupes conviées à l’occasion, prenant soin d’allier le lyrisme des mots et de la musique à la beauté du corps dans l’intense plaisir des sens.

Placée sous le slogan
"Passerelles", cette cinquième édition se veut avant tout la révélation des nouveaux talents. A l’instar des quatre premières éditions, la version 2013 de ce festival, a créé des passerelles pour ces pléiades de danseurs venus de divers horizons, qui à travers des gestes corporels précis et gracieux à la fois, représenteront dignement leurs appartenances culturelles.

Cette grande fête qui a tenue toutes ses promesses. Elle a vu l’invité d’honneur du festival la Chine, avec la troupe Beijing dance theater de Chine, Proxyma dance company de Grèce, la compagnie Nacera Belaza d’Algérie et Billy Cowie Company de Grande Bretagne, ont été primés respectivement du Trophée d’or, d’argent, de bronze et du Prix spécial du jury. Pour rappel, la Chine a été représentée avec force par la troupe Beijing dance theater dans Sorrowful Song et All River Red, deux spectacles suggérant, respectivement, la révolution chinoise ainsi que la réincarnation et l’immortalité,

"Nous sommes très heureux de ce premier Prix, nous remercions le Jury et public algérien" a déclaré une ballerine de la troupe. Proxyma Dance Compagny représentant la Grèce, s’est produit avec "Mémoires", une chorégraphie dans un "nouveau concept d’expression corporelle", exploitant le temps comme élément dramaturgique à part entière, agissant de manière effective dans le spectacle. Pour sa part, la compagnie "Nacera Belaza" a présenté

Le cercle, une chorégraphie dans laquelle Nacera Belaza, absente à la cérémonie de clôture, a réussi à "mettre des repères dans le néant du désordre", dans une belle prestation où deux danseurs ont évacué tous leurs conflits internes avec la vie, générant une énergie et des sensations fortes, rendues par des corps en troubles et des mouvements donnant l’impression d’être incontrôlés avec une gestuelle qui part dans tous les sens.

Un spectacle visuel inédit en 3D
Dans un spectacle époustouflant, représentant la Grande-Bretagne, l’Ecossais Billy Cowie, également absent à la cérémonie de clôture, aura retenu toutes les attentions avec Stereoscopic Trilogy 2, un spectacle visuel inédit en 3D, décliné en trois parties, où la danse contemporaine s’est alliée à la haute technologie.

Auparavant, le public en surnombre, présent à cette cérémonie de clôture, a pu assister à deux spectacles donnés, d’abord par une cinquantaine de danseurs algériens ayant pris part aux ateliers de trois résidences artistiques internationales, produisant trois performances, et ensuite par la troupe Aniko Ballet d’Ukraine. Les ballerines et les danseurs algériens, scindés en trois groupes ont présenté "Contact avec le sol, les racines et soi-même" dirigée par Pavlic Rajko (Croatie), une performance où la relation fusionnelle avec la terre est mise en valeur.

Moi aussi j’existe !
Ensuite, le groupe de Kaddour Noureddine (Algérie) a interprété "Moi aussi j’existe !", une prestation intelligente où des corps tourmentés finissent par se débarrasser de leurs chapeaux, signes de l’ordre établi et ses dogmes. "Ça se bouscule !" de Paul Gordon Emerson (Etats Unis), est la troisième performance à se produire, mettant en scène les traits d’une société qui bouge, dans une évolution rapide où tout se bouscule.

L’Ukraine est ensuite entrée en scène avec la troupe Aniko Ballet, dans une chorégraphie mirobolante où les six ballerines et les quatre danseurs ont généreusement offert à l’assistance une prestation, autour du thème de "l’esprit positif", dans un rythme emballant de vivacité et des figures esthétique menées en groupe, marquées par la précision du geste et la beauté du mouvement. En début de soirée, Talaât Essamawi, président du jury a donné lecture, en présence des responsables de la culture, à des recommandations visant à améliorer le niveau de prestation des troupes postulant à des compétions d’ordre international.

Ces recommandations s’articulent autour de la nécessité de définir au préalable les difficultés devant figurer dans chaque danse dont le temps devra être compris entre 20 et 30 minutes. Egalement souhaité, l’établissement d’une commission artistique neutre, chargée d’apprécier le travail des troupes en préparation dans le but d’habiliter les meilleures d’entre elles à prendre part à un festival national à envisager, dont les lauréats seront retenus pour une participation à l’échelle internationale.

Par : Idir Ammour

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