Le Festival d’Oran du film arabe (Fofa) a baissé le rideau de sa septième édition. La dernière journée a vu entrer en compétition quatorze longs-métrages.
La plupart des films visionnés dans les deux catégories, court et long métrages, a permis aux amoureux du septième art d’apprécier le talent créatif d’une nouvelle vague de jeunes cinéastes arabes qui se sont évertués à sortir des sentiers battus pour mieux traduire les aspirations sociales. Pour cette dernière journée, la compétition des quatorze longs-métrages en lice, s’est clôturée avec la projection du film libanais Asfouri de Fouad Alaywan, à travers lequel, il exprime son attachement à la sauvegarde du patrimoine à travers une histoire qui s’ouvre sur un parc et des oiseaux dans le quartier Sanayeh de Beyrouth en 1975.
Ce film traverse les époques pour raconter l’histoire d’un immeuble des années 20 menacé de destruction… La séance précédente a été consacrée à la projection du film A portée de vue, un thriller du cinéaste jordanien Assil Mansour qui raconte l’histoire de Leïla, une femme déçue par son mariage, hantée par les années heureuses de sa jeunesse et obsédée par l’absence de son mari. Un homme veut un jour lui voler sa voiture.
Leïla essaye de l’en empêcher, mais elle est troublée par les arguments de celui qui tente ainsi de la dépouiller. Une relation étrange et imprévue naît alors entre les deux personnages… Pour rappel, la journée précédente, samedi, avait été marquée par l’entrée en lice des Emirats arabes unis et de l’Arabie saoudite qui ont participé au Festival d’Oran avec deux longs-métrages intitulés L’ombre de la mer et Echo, réalisés respectivement par Nawaf El-Janahi et Samir Aref.
L’action de L’ombre de la mer se déroule dans un petit village côtier des Emirats arabes unis et raconte l’histoire de deux adolescents, Mansour et Kaltham, dans leur lutte contre les traditions et les conventions, étape obligatoire vers le passage à l’âge adulte. Dans Echo, le cinéaste saoudien Samir Aref s’est attelé, quant à lui, à relater le ressenti d’un enfant physiquement normal, chéri par ses parents sourds et muets mais qui se sent différent de ses camarades à l’école.
Cette situation amène le père à exclure l’idée d’avoir un autre enfant, suscitant un climat tendu au sein du foyer qui nageait jusque-là dans le bonheur. Pour rappel, la compétition des longs métrages a vu la projection de 14 films représentant dix pays dont deux œuvres signées par deux jeunes réalisateurs algériens, C’est dans la boîte de Djamil Beloucif et Jours de cendre de Amar Sifodil (Algérie). La plupart de ces pays étaient aussi représentés dans la compétition des courts-métrages qui a également vu la participation du Bahrein, de l’Irak, de la Palestine et du Qatar.
L’Algérie était présente en force dans cette catégorie avec quatre courts métrages parmi les 18 en lice, intitulés Gandoura blanche d’Akram Zaghba, Iminig (exils) d’Embarek Menad, Les jours d’avant de Karim Moussaoui et Square Port Saïd de Faouzi Boudjemai. La compétition des documentaires a été, quant à elle, marquée par la projection de six œuvres d’Algérie, d’Egypte, de Jordanie, du Liban et de Palestine. Cette édition est également marquée par l’institution d’un nouveau prix, celui de la Presse, à décerner par un jury de journalistes à l’œuvre de leur choix.